Histoire des libertines (36) : La Du Barry, la dernière favorite
Datte: 04/05/2021,
Catégories:
A dormir debout,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... demi-monde. L'éblouissante beauté de la jeune fille la fit vite remarquer. La voilà qui entretient maintenant des liaisons avec un militaire, des financiers, un commis de la Marine et un ecclésiastique. À ses heures perdues, "l’Ange" s’offre aux clients de la Gourdan, gérante d’un lupanar élégant dans le quartier du Palais-Royal. Il est toutefois à noter que Jeanne ne fut jamais fichée par la police.
Jeanne était grande, blonde, aux yeux bleus. Son visage aux traits parfaits avait une expression à la fois mutine et angélique. Les contemporains ont comparé son teint à un pétale de rose tombé dans du lait !
« Grande, bien faite, blonde à ravir, front dégagé, beaux yeux, écrira le prince de Ligne dans ses Mémoires, bouche au rire leste, peu fine, poitrine à contrarier le monde ».
Jeanne fréquentait assidument les salons parisiens où Jean-Baptiste, comte Dubarry, dit Le Roué, un gentilhomme toulousain quadragénaire, renommé dans les milieux de la galanterie pour sa dépravation et son absence totale de scrupules, a fait sa connaissance en 1764 et devient son amant, en plein accord avec sa mère et Rançon, qui ne pouvaient ignorer la réputation de Jean du Barry.
Subjugué par les charmes de Jeanne, convaincu que ses appâts lui ouvriront le chemin de la fortune et du pouvoir, Dubarry, devenu le maquereau de Jeanne, entreprend de la "brocanter" à de grands seigneurs, sous le nom de mademoiselle de Beauvarnier. Associé pour le meilleur et pour le pire, le couple tient ...
... bientôt un salon "hétéroclite, amoral et joyeux" dans son hôtel particulier de la rue de la Jussienne.
Jeanne mène alors une vie de débauche à Paris et devient une prostituée de luxe.
Elle est connue sous divers noms, tels que L’ange (de son père ‘‘le frère l’Ange’’) et tant d’autres. Elle devient tour à tour, la maîtresse du financier Radix de Saint-Foix et a d’autres amants, comme Richelieu et son fils, le duc de Fronsac, le marquis de Villeroy.
Moyennant un fort supplément, Du Barry la « loue » pour une journée entière au vicomte de Sabran. Cela ne fait pas pour autant de Jeanne une esclave sexuelle, elle est à l’époque sincèrement éprise de Du Barry.
La maison de Jean-Baptiste attirait beaucoup de monde et parmi eux, les gens venant de la cour. C'est là que MM de Richelieu, d'Ayen et de Soubise comprirent tout le parti qu’ils pouvaient tirer de Jeanne et décidèrent d'en parler au roi, pour en faire sa maîtresse royale.
FAVORITE ROYALE
Bien qu’âgé de 58 ans, Louis XV, veuf de la reine et de la Pompadour, avait toujours autant de besoins sexuels. Le ministre Choiseul essayait, de son côté, de placer alors auprès du roi Louis XV sa sœur, la duchesse de Grammont.
Chez les adversaires de Choiseul, Soubise cherche à pousser la comtesse d’Esparbès, sur nommée Mme Versailles, car elle a couché avec tout le monde au château. Mme de Pompadour l’appelait « ma salope », tout un programme !
Jean du Barry, heureux d’avoir la jolie et jeune Jeanne Bécu à ses côtés, ...