1. La boîte à chaussures


    Datte: 23/04/2021, Catégories: fh, hplusag, jeunes, uniforme, fête, amour, fsoumise, pénétratio, init, mélo, portrait, Auteur: Charlie67, Source: Revebebe

    ... regarder les animaux sauvages courir dans la campagne.
    
    Hum, ce revirement de conversation m’étonnait. Pourquoi me parlait-elle de cela ? Devant mon air perplexe elle rajouta :
    
    — Je préfère les animaux vivants aux animaux naturalisés.
    
    Je souris ; j’avais compris.
    
    — Mais, Louise, vos parents vous ont confiée à moi pour visiter le musée zoologique.
    — Et ai-je quelque chose à craindre si nous n’y allons pas, Henri ?
    
    J’étais interloqué. Elle me regardait avec un air candide qui aurait fait damner un saint.
    
    — Voulez-vous prendre un café ?
    — Avec plaisir.
    
    Nous nous sommes donc retrouvés attablés, dans une winstub, devant des cafés. Nous étions face à face et sa timidité avait disparu. C’était plutôt moi qui étais mal à l’aise et renfrogné, alors qu’elle, elle souriait.
    
    — Henri, je peux vous poser une question ?
    — Oui, bien sûr.
    — Vous ne me trouvez pas digne d’être votre épouse ?
    
    Elle était directe, la petite.
    
    — Si, bien sûr que si, mais vous êtes si jeune…
    — Ah… Parce que vous êtes vieux ?
    — Euh, non. Enfin, si : j’ai tout de même le double de votre âge.
    — Oui et non…
    — Comment cela ?
    — Actuellement, c’est exact ; plus tard, vous aurez juste dix-sept ans de plus que moi. Ce n’est rien, non ?
    
    Cette fille me désarçonne.
    
    — Je peux vous poser une autre question ?
    
    Je suis content qu’elle ne continue pas sur ce sujet scabreux.
    
    — Oui.
    — Vous avez tué beaucoup d’hommes ?
    
    Là, j’ai un coup au ventre. Drôle de question dans cette bouche ...
    ... juvénile.
    
    — Sûrement, Louise, sûrement. J’en ai tués, mais c’était la guerre.
    
    Elle devint grave, ne dit rien immédiatement, et me regarda longuement. Elle passa sa main au-dessus de la table et avec son index suivit une cicatrice qui partait de mon menton jusqu’au-dessus de ma pommette droite.
    
    — Et ça, c’est quoi ?
    — Un souvenir d’Angleterre, de Coventry.
    — Racontez-moi.
    — Je ne sais pas, ce n’est pas gai.
    — Oh si… fit-elle avec cette moue qui me plaisait de plus en plus.
    — Ce ne sont pas des choses à raconter à une jeune fille, Louise.
    — Oh, j’aimerais !
    — Et si vous me parliez plutôt de vous, Louise ?
    — Il n’y a rien à dire de particulier. Jusqu’en juillet, j’étais pensionnaire à l’école catholique de Metz.
    — Vous ne vouliez pas continuer ?
    — Moi, si ; mais eux, non.
    — Ah ?
    — Je suis passée en conseil de discipline et je devais être renvoyée ; mes parents ont préféré me retirer et me trouver un mari.
    — Vous aviez fait une bêtise ?
    — Euh… oui.
    — Grosse ?
    — Je crois, oui. Enfin, ce sont les curés qui l’ont affirmé.
    — Et je peux savoir laquelle ?
    — Ben, euh, je n’ose pas vous le dire ; qu’allez-vous penser de moi ?
    — Cela m’étonnerait que ce soit si grave… dis-je avec un grand sourire.
    
    Décidément, cette gamine me surprenait. Elle me regardait par en dessous. Elle avait toujours son petit sourire mutin.
    
    — Eh bien, euh, enfin… au dortoir, j’ai été surprise dans le lit d’une copine.
    — Et ?
    
    Je commençai à sourire largement : ainsi, ma future ...