1. Revenir ?


    Datte: 10/05/2018, Catégories: nonéro, aventure, sf, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents : J’ai complètement perdu la mémoire et me retrouve plongé dans un monde étrange peuplé d’hermaphrodites à l’allure féminine qui me considèrent comme dégénéré parce que pourvu d’un seul sexe. J’ai rencontré Alys, dégénérée comme moi, qui m’a offert un refuge temporaire chez sa maîtresse, Dame Heline. Mais les dégénérés mâles sont interdits en ville, et j’ai été capturé et enfermé dans la prison de Tal-Mania où j’ai fait la connaissance de Kalmin, un homme également prisonnier.Je suis bientôt tiré de là par Dame Heline, puis par Dame Mazela, qui me « louent » pour égayer des soirées bourgeoises, au cours desquelles je suis drogué d’une potion de vigueur. Découvrant l’état déplorable dans lequel le poison m’a plongé, ma belle Alys devient folle et tue Mazela. Elle est alors emprisonnée à son tour à Tal-Mania, condamnée à mort.Mais profitant de la mutinerie désespérée des détenus menée par Kalmin, je réussis à libérer Alys et nous nous enfuyons par le conduit d’évacuation des eaux usées dont la grille a été descellée par les révoltés. Nous découvrons un monde étrange, plongé dans la plus sombre obscurité, où nous recueillent quelques hommes et femmes perdus sous terre.Mais la perspective d’agoniser à leur côté nous terrorise et nous suivons avec effroi le cours de la rivière souterraine, pour enfin retrouver la lumière et constater que nous sommes parvenus presque au bord de la mer. Nos pas nous mènent jusqu’à une ville en ruine, et des bribes de ...
    ... ma mémoire resurgissent lorsque nous y entrons : c’est de là que je suis originaire ; j’étais un scientifique, prêt à des expériences sur le temps, qui m’ont hélas conduit des siècles plus tard, jusque dans le monde d’Alys.Alors que nous errons dans la ville, nous sommes assaillis par quelques hommes, réfugiés comme nous, mais avides d’une présence féminine et excités par celle de ma compagne. Nous devons combattre, mais parvenons à nous enfuir.(Voir récits n°16432,16444,16452,16473,16497 et16512)
    
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    J’avais réussi à conserver des feuillets récupérés là-bas, dans le cœur de la ville en ruine ; ils étaient à présent jaunis par l’alternance des périodes d’humidité et de sécheresse, mais je continuais d’y écrire presque quotidiennement quelques lignes. Depuis qu’on était arrivé ici, à sept ou huit longues heures de marche des derniers buildings effondrés. Il y avait désormais six cent quatre-vingt-deux jours.
    
    Nous avions trouvé là un endroit qui nous avait paru convenable pour « nous installer » : un terrain légèrement plus vallonné que la plaine qu’on avait traversée auparavant, quelques arbustes plus hauts et plus solides que les maigres genévriers qui envahissaient la lande et la grève, un torrent d’eau fraîche et claire… Cela avait suffi. Notre campement de fortune initial s’était étoffé au fur et à mesure des jours et des efforts que nous y avions consacrés, pour finir par devenir un doux nid d’amour. J’étais retourné à plusieurs reprises dans les ruines et dans le ...
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