Luce, bourgeoise adultérine malgré elle (1)
Datte: 12/04/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Reveevasion, Source: Hds
... ajouta-t-elle, votre spécialité est, avouez-le, très … particulière et elle se mordit la lèvre inférieure en ressentant les limites de ce mot pour qualifier ce qu'il devait traduire lui-même avec perspicacité par troublante.
Le large sourire du docteur ne fit qu'accentuer son angoisse, malgré les paroles qui suivirent :
- Je ne suis plus Régis de Joncour, ni le mari de votre amie, pas plus que l'homme qui vous apprécie, madame Saint-Sauveur. Je suis un médecin ordinaire et vous une simple patiente. Alors faites moi confiance et parlez moi de vos problèmes sans retenue.
En entendant ces paroles, elle fut parcourue par l'image de l'apiculteur qui enfume la ruche pour mieux soustraire le miel aux abeilles. Elle y jouait le rôle de la reine des abeilles livrée à un apiculteur vêtu de blanc avec pour masque de camouflage un sourire se voulant ensorceleur pour mieux la déposséder de ses défenses.
- Eh bien voila ! Depuis quelques mois, peut-être même quelques années, je me sens, non pas dépérir, mais progressivement me dessécher, se décida-telle à avouer. C'est comme si j'étais une plante dans le désert dont les racines ne trouveraient plus d'eau. Je viens de l'évoquer avec Hortense et elle m'a fait peur en me disant que ce pouvait être dû à une ménopause précoce.
- Mais si je me souviens bien, vous n'avez que quarante ans puisque vous aviez 22 ans en 1942 quand Henri vous a épousé. Cette issue me paraît bien improbable.
- Et puis, osa Luce pour appuyer l'avis du ...
... médecin, j'ai toujours mes périodes.
- Bon ! Je vais vous ausculter car je ne voudrais pas passer à côté d'une erreur médicale. Veuillez quitter votre tailleur, votre corsage et votre culotte, avant de vous installer sur le fauteuil d'examen. Et il se dirigea vers celui-ci qui impressionna Luce avec la froideur que dégageaient les coussins de cuir et surtout celle des arceaux de métal qui lui parurent de véritables outils de torture.
Pendant qu'il réglait le fauteuil en tournant le dos à madame Saint-Sauveur, il observait son déshabillage en utilisant un petit miroir habilement dissimulé. Hésitante et choquée par l'absence du moindre paravent, elle défit précautionneusement les boutons argent de sa veste de tailleur dont les pans s'ouvrir sur un corsage de soie jaune qui épousait sans les contraindre les deux seins haut perchés. Ceux-ci tendirent le tissu soyeux mais opaque du chemisier quand elle se cambra pour actionner le zip de la jupe, placé au creux de ses reins. Régis était fasciné par le jeu diaboliquement excitant d'innocence de son giron, ostensiblement prisonnier d'un carcan de dentelle dont il attendait l'envol avec la patience d'un chien d'arrêt prêt à lever un perdreau. Le gigotement de ses hanches eut raison de la tenue de la jupe qui tomba sur ses chevilles comme un rideau s'ouvre sur une scène de théâtre. Régis aurait aimé pouvoir applaudir devant un tel spectacle. Il n'eut qu'un quart de seconde le loisir d'apprécier les cuisses de sa patiente, fines ...