1. Vivre son personnage


    Datte: 06/04/2021, Catégories: fh, Oral pénétratio, confession, coupfoudr, amourpass, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    Marie-Anne vient d’avoir trente ans. Épouse adorable, amie indéfectible, copine fidèle, maman magique, elle serait choisie à l’unanimité pour repeupler le monde. Jamais je ne l’ai entendue dire du mal de quiconque, ou critiquer quoi que ce soit. Bien sûr, elle ne partage pas forcément les points de vue qui lui sont exposés, mais elle a une manière bien à elle de ne pas rentrer frontalement dans un conflit, en apportant son éclairage de manière délicate et réfléchie, et de se faire comprendre sans hausser le ton ou de manière désobligeante.
    
    La vie est ainsi faite que des gensa priori très différents peuvent non seulement se rencontrer, mais aussi sympathiser, et pourquoi pas envisager leur vie ensemble. Elle fut pour moi un cadeau inestimable, une aubaine inattendue. J’avais avant elle fréquenté, assidûment ou pas, plusieurs jeunes filles assez semblables. Sûres d’elles – au moins en apparence – jolies, genre poupées, bruyantes, et sexuellement débridées. Seulement, ça ne durait que le temps de faire le tour de leur personnalité, le plus souvent vaine et vide, et mon intérêt pour elles décroissait rapidement.
    
    Quand Marie-Anne m’a abordé (eh oui, je n’ai pas fait le premier pas…), c’était après une pièce de théâtre dans laquelle elle tenait le rôle principal, un rôle d’ingénue un peu perverse qui menait son monde à la baguette (à la braguette aussi). Après le traditionnel rappel, occasion pour les comédiens de se présenter et de se congratuler (en n’oubliant pas les ...
    ... éclairagistes, le régisseur, etc.), je suis resté assis au premier rang, seul, devant le rideau pourpre. J’avais été subjugué par cette jeune femme pleine de vie, par sa gestuelle, son élocution, sa prestance. Et durant toute la pièce, j’avais eu l’impression agréable qu’elle ne me quittait pas des yeux. En tout cas je voulais m’en convaincre, même si jamais je n’aurais l’occasion de l’approcher davantage.
    
    Ça faisait bien vingt minutes que tout le public avait quitté la salle et que les lumières étaient rallumées quand elle est arrivée devant moi, tout sourire. Elle avait quitté son costume de scène mais c’était bien elle, la même, resplendissante, magnifique, magique. J’ai craint sur le moment qu’elle ne vienne pour me demander de partir, mais j’ai vite été rassuré. Enfin, rassuré n’est pas vraiment le terme. Pétrifié plutôt. Elle avait une telle présence, un tel charisme que je me suis senti tout petit devant elle, ridicule même. Et les quelques mots qui sont sortis de ma bouche paralysée n’ont fait qu’ajouter à mon malaise. Je n’étais pas, pourtant, particulièrement timide. Mais devant elle, c’était différent. J’aurais voulu être plus grand, plus fort, plus bronzé, plus riche, plus beau, plus tout, juste pour lui plaire. Mais je n’étais que moi, et ça ne me semblait pas suffisant.
    
    — La pièce vous a plu ?
    — Très plu, oui. Enfin beaucoup plu. Euh, c’était bien. Je veux dire très beau. J’ai rien compris. Enfin si, j’ai tout compris, mais pas tout quand même. Excusez-moi, je ...
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