Entre peur et désir
Datte: 04/04/2021,
Catégories:
fh,
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couple,
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cérébral,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
Masturbation
nopéné,
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Auteur: Musea, Source: Revebebe
... J’ai même fait du feu quelquefois dans l’âtre. J’emportais des pommes de terre que je cuisais sous la cendre, ou je faisais griller des châtaignes. Je vous assure qu’elles ont ici un goût extraordinaire.
— Le goût de l’aventure, non ? Vous deviez vous prendre un peu pour Robinson. Mais ce n’était pas dangereux avec le foin dans la même pièce ?
— J’ai toujours fait très attention. D’ailleurs, il y a un seau que je remplis toujours d’eau au ruisseau avant de faire du feu ici.
Claire leva les yeux et examina les poutres et les lauzes.
— Où donc avez-vous trouvé ça ? Ce n’est pas très courant d’en voir par ici.
— Un ami de mon père travaillait dans une carrière et lui en avait rapporté pour consolider la grange. Mais il ne s’en servait pas, alors un jour j’ai pris la vieille brouette et j’ai monté ici pendant quinze jours les lauzes qui manquaient pour le toit. Il était en effet complètement effondré quand j’ai découvert ce buron. J’ai taillé deux poutres en sapin dans le bois d’à côté avec un ami, Gustave. J’ai sué sang et eau pour les apporter avec lui jusqu’ici et j’ai ensuite remplacé les tuiles cassées par des lauzes. Je crois que j’ai bien fait, la cabane a ainsi bien tenu, même en hiver. Quand elle a eu un toit, j’ai volé une porte d’armoire et je l’ai transportée jusqu’ici en me servant de courroies et d’un harnais. J’ai eu de la chance qu’elle corresponde aux emplacements des gonds.
— Et les meubles, c’est de vous aussi ?
— Eh oui ! Avec Gustave qui de temps ...
... en temps m’accompagnait, j’ai fabriqué ces tabourets et la table. Le reste, se sont des vols opérés chez nos parents respectifs.
— Et le foin ? On dirait qu’il a été coupé il y a peu.
— J’ai fané il y a quelque temps pour me faire un lit confortable quand je viens ici.
— Vous y dormez donc ?
— Cela m’est arrivé autrefois après une dispute paternelle. Mais depuis que je suis revenu au pays, c’est surtout pour y faire une sieste. Vous verrez tout à l’heure comme c’est agréable.
Claire, un peu troublée à cette idée, ne répondit pas. Elle sortit au soleil et s’assit au milieu des bruyères roses. Le vent faisait s’envoler les mèches rebelles de son chignon et rafraîchissait son front en sueur. Les monts d’Auvergne semblaient scintiller sous la lumière et des milans planaient haut dans le ciel, à la recherche de leur repas. Louis vint la rejoindre et l’entourer de ses bras.
— Vous n’avez pas faim ?
— Si.
— Alors venez, je vais mettre la couverture à l’ombre et nous pourrons manger. Moi aussi j’ai une faim de loup ! J’espère que vous avez prévu large côté sandwichs sinon je vous dévore toute crue.
Claire se retourna et rit :
— Vous n’oseriez pas…
— Hummm, ma foi, je ne sais pas, je vous trouve tout à fait appétissante !
— Ooooh… mais vous êtes fou ?
Louis en riant venait de l’emporter dans ses bras sans crier gare.
— Tout à fait, mademoiselle. Fou de vous.
Et sans plus de façon, il la déposa près de la cabane. Puis il sortit la couverture, la déplia sur ...