1. Entre peur et désir


    Datte: 04/04/2021, Catégories: fh, hplusag, couple, forêt, campagne, amour, hdomine, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Masturbation nopéné, jeu, init, prememois, initfh, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... milliers de papillons semblaient s’être donné rendez-vous. À chaque pas que faisait Claire dans les hautes herbes, ils s’envolaient tels des pétales de fleurs. Émerveillée, la jeune fille s’immobilisa et s’écria :
    
    — Oh Louis, merci, merci ! Cet endroit est magique !
    
    Le luthier se retourna, le regard brillant, ravi de la voir si heureuse.
    
    — Attendez d’être arrivée à la cabane, alors vous serez encore plus sous le charme.
    — Une cabane ici ?
    — Eh oui ! Je l’avais arrangée il y a longtemps. C’est une ancienne halte de berger, un buron derrière la colline. Encore une petite grimpette et nous y sommes.
    
    En effet, après avoir enjambé le ruisseau au sommet du pré et longé un buisson de genêts ils trouvèrent en contrebas, au bout d’un étroit chemin sinueux, une petite maison basse en pierres sèches et au toit de lauzes. Un magnifique panorama s’offrait à leurs yeux. Les monts du Forez, les bois profonds, et tout en bas les toits rouges des villages, posés comme des jouets miniatures. Et toujours ces milliers de papillons dansant au-dessus des fleurs. Claire s’était assise dans l’herbe. Éblouie, elle ne pouvait que répéter :
    
    — C’est merveilleux ! C’est vraiment merveilleux.
    
    Louis la regardait avec adoration. À cet instant, il eut l’impression de lui avoir donné un morceau de sa chair la plus intime. Un frisson lui parcourut l’échine, faisant écho à son sexe dressé, douloureux du désir refoulé depuis la forêt.
    
    — Restez-là, je vais ouvrir la cabane.
    — Entendu ...
    ... !
    
    Le luthier s’esquiva rapidement derrière le mur de la maisonnette, déjà chaud de soleil Il posa son sac. Là, il put enfin éteindre, de ses mains encore odorantes de mousse et de girolles, la montée de passion à laquelle il ne pouvait plus résister. Un gémissement sourd lui échappa quand, le plaisir le terrassant, sa tête coiffée de feutre heurta le mur de pierres. Il chancela, se rajusta rapidement, s’essuya les mains sur l’herbe et sortit la clé noire de sa poche avant de la plonger dans la serrure. La porte grinça, chuintant sur ses gonds, et une bonne odeur de foin coupé vint chatouiller les narines de Louis. Il sourit, encore chahuté par sa courte jouissance, et chercha dans la pénombre le volet de bois de l’unique fenêtre. Il s’avança pour le faire pivoter, inondant la pièce de soleil. Puis il ressortit et appela Claire :
    
    — Venez visiter mon domaine !
    
    La jeune fille se leva et le rejoignit en courant. Elle pénétra dans la maisonnette et sourit en voyant la table et les tabourets construits grossièrement. Elle posa le panier qui contenait les sandwichs, sa gourde et son chapeau et se tourna vers Louis :
    
    — Ainsi donc, voilà votre refuge d’adolescent.
    
    Il acquiesça avec malice et lui prit la main :
    
    — Ce fut longtemps le seul endroit où j’aimais venir composer avec mon harmonica ou ma flûte. Je m’allongeais dans le foin et je jouais ici pendant des heures. Je ramassais des herbes, des myrtilles, des framboises, des noix et des châtaignes, suivant la saison. ...
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