La randonnée - Histoires de Sexe

La randonnée

... coup à droite, un coup à gauche.

— Penses-y même pas, Marie ! l’avertit Pierrette soudainement.
— À quoi ?
— T’en as profité cette nuit de ce beau pénis-là, c’est à mon tour.
— Ah,t’es plate Pierrette. Tant pis, j’ai mon téléphone, je ferai de jolies photos de champignons, hein Paul, pour ta collection.

Je lui jetai un petit regard indigné qui la fit sourire.

— Ben oui, bonne idée, dis-je platement me sentant un peu coupable d’avoir fait une copie du film.
— J’ai rarement vu un gars bander aussi vite. Et vous, ma tante ?
— On est trop sexy, c’est pour ça. Ça guérit, tes petites zébrures, Paul, mais ton front, c’est quoi ?
— Batman voulait ma roulotte !

J’eus droit à des regards étranges et des gros rires. Elles étaient reparties et moi surexcité. Je voyais des seins qui se baladaient d’un côté comme de l’autre et des beaux culs bien ronds quand elles me devançaient un peu.

— Mais ton rendez-vous, Marie ? lui demandai-je déjà en sueur en m’essuyant le front.
— Annulé à la dernière minute, le beau garde-chasse m’a ramenée, y est fin, mais y semblait un peu déçu.

Gros sourire moqueur avant de rajouter :

— Pis ça ne me tentait pas de rester là toute seule, toute la journée à me faire bronzer pis me reposer.
— Et ton camion ? demanda Pierrette.
— Une agence de location va m’amener quéq’chose après midi. Un autre 4x4, je pense avec ce qu’y faut pour la roulotte et emmener l’autre à la ferraille.
— Ça va nous faire du bien une petite marche ...

... tranquille en forêt, ma grande. Avec un bel homme, bandé ben dur en plus.

Des rires et des rires.

La grande rousse regardait fréquemment un peu partout, surtout derrière nous.

— Relax, fit Pierrette, il n’y a personne.

Marie me jeta un coup d’œil en pinçant la bouche.

— Ouais !

Le soleil continuait à s’élever dans un ciel sans nuage, il faisait de plus en plus chaud et j’étais au paradis humant l’odeur douce de la forêt, toujours en pleine érection… et on hurla tous les trois !

Un énorme porc-épic traversa la route à quelques pieds devant nous en grognant et disparut dans les bois puis on entendit au même moment derrière nous une auto qui s’approchait.

— Merde ! fit Marie en sepognant les seins et en filant dans le bois par où l’animal était apparu.

On suivit.

Moi et Pierrette on stoppa une fois hors de vue du chemin, mais Marie continuait.

— Tu vas où ? cria Pierrette en riant. EnAbitibi ?

Elle revint mains toujours croisées sur les seins en soupirant.

— T’asfret aux boules ? demanda Pierrette.
— Hum ! Ah ! Non !

Elle garda ses mains là, tout de même.

On entendit l’auto s’arrêter, une portière qui claque, des pas et… Toc ! Toc ! Toc !

Un silence. Les sons portent loin en forêt et cela provenait de leur roulotte.

— Maudit ! Est pas là, Gille, fit une voix grincheuse de femme.
— OK, viens-t-en, sacrement !

Sans doute le mari et grognon en plus.

— Eh ! T’as vu le 4x4, Seigneur ! D’un coup qu’est morte.
— Ça se peut.

Un ...