1. La randonnée


    Datte: 04/04/2021, Catégories: frousses, vacances, bain, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme Humour québec, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... qui couine me saute au visage. Je ferme les yeux en me débattant follement, ça me griffe et disparaît par la porte ouverte. J’ai du sang sur les doigts et le front me brûle, mon cœur cogne contre mon sternum. Je me le tamponne, pas le cœur, mais le front, avec un essuie-tout et mets de l’antiseptique me trouvant chanceux d’avoir eu un traitement pour le tétanos au printemps. J’avais essayé de déloger un écureuil de ma corde à linge, mais cela avait mal tourné.
    
    Je trouve ma caméra par terre dans un coin sous du sable, heureusement elle peut résister à l’eau, enfin, en principe.
    
    Vingt minutes plus tard, je suis en train de ranger le bordel quand Marie arrive : coiffée, maquillée, rouge éclatant sur les lèvres, en jean hyper moulant et petit top bourgogne. Doux Jésus, bandante à mort, comme à la télé.
    
    — Tu t’es égratigné le front, Paul ?
    — Je sais.
    — Le film.
    — Hein ! Ah !
    
    Elle me tendit la main, j’y déposai la petite carte flash récupérée dans mon appareil.
    
    — Désolée, Paul, fit-elle, je ne peux pas…
    — Je sais, je m’excuse encore.
    — Ça va, Pierrette s’en vient. Faut que j’y aille.
    
    J’eus droit à un autre baiser, elle essuya le rouge au coin de ma bouche avec son pouce et fila.
    
    Je finis de nettoyer le cœur léger et pris une douche. Quand j’en sortis, je vis un jeune gars qui me rapportait ma chaise. J’enfilai une serviette et sortis. Il me regarda des pieds à la tête. Maudites blessures !
    
    — Elle est à vous ?
    — Ouiii…
    — On l’a trouvée dans la ...
    ... rivière, y avait une marmotte couchée dessus.
    — Pardon ?
    — Ouais ! Elle avait laissé un petit cadeau, mais on l’a nettoyée.
    — Merci.
    — C’est sexy, les jambes rasées comme ça, monsieur. On se fait un petit souper ?
    — Pardon ?
    
    Quand Pierrette arriva, je prenais un autre café assis au soleil. Le calme était revenu, l’escouade de tronçonneuses avait terminé son travail et filait vers le lac. Le silence, j’en jouissais, la drogue de ma vie.
    
    J’avais déjà préparé mon sac à dos avec un lunch et une bouteille d’eau et je méditais en repensant à cette nuit et à Suzanne. Allai-je la perdre encore une fois ? Moi, je l’aimais depuis toujours, mais elle, c’était Mike. Elle m’aimait aussi, mais pas autant… Et Marie…
    
    Le cerveau me chauffait.
    
    Pierrette était radieuse habillée comme hier ; pantalon d’armée et sandales, mêmecamisole verte sans soutien-gorge et elle s’était fait une couette qui partait du sommet de sa tête. Elle portait un petit sac à dos elle aussi.
    
    — Mon petit Paul, ça va ? Et la roulotte ?
    — Ça va, et votre copine ?
    — Ça va ! Mais la maison de son fils a été inondée, on va être seuls tous les deux. Je suis prête, sacrée tempête, hum ! On se déshabille maintenant ?
    
    Ma bite frétilla.
    
    — Non, on a un bout de chemin à faire sur la route, dis-je en me levant et allant chercher mon sac.
    
    On marchait tranquillement vers le nord en direction du lac, en discutant de l’ouragan. Le temps était frais, mais ça se réchauffait vite, le soleil radieux, ses seins se ...
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