1. La randonnée


    Datte: 04/04/2021, Catégories: frousses, vacances, bain, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme Humour québec, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... aussi sans doute.
    
    — On est belles à voir, ma grande !
    — Absolument, affirmai-je, vous avez un petit côté préhistorique très excitant.
    — Y as-tu quéq’chose qui ne vous excite pas, vous autres les gars ? demanda Marie amusée.
    — Oui, le bonhomme Carnaval.
    
    Elles rirent, un peu découragées de moi.
    
    — Ouais, allons nous laver ! ordonna Pierrette en se levant. Tu viens, Paul ?
    —Tantôt, je vais aller voir dans la cabane avant.
    
    Je les regardai se débarrasser de leurs chaussures et redescendre en marchant sur la pointe des pieds, bras levés, et plonger dans le bassin. Ça, ça éveille les bas instincts d’un homme !
    
    Le terrain était en friche, de hautes herbes avaient poussé et il y avait des souches un peu partout. De près, la cabane me parut beaucoup plus grande. Sur le côté de la porte, il y avait une affiche écrite à la peinture noire.
    
    J’entrai, sur le qui-vive, au cas où, en repensant à ma chauve-souris. Il n’y avait qu’une grande pièce avec un coin-cuisine ; une vieille table en bois usé par le temps et quatre chaises disparates devant de grandes fenêtres à carreaux qui faisaient le coin. Un gros poêle à bois jaune et noir trônait près d’un comptoir avec lavabo et pompe à bras peinte en rouge. Pas d’armoire de cuisine, sauf en dessous. Sur ledit comptoir s’entassaient des cruchons remplis de sucre, de sel, de farine, etc. C’était écrit au feutre noir sur les contenants, heureusement, et il y avait aussi de la vaisselle d’une autre époque, poussiéreuse à ...
    ... souhait.
    
    De l’autre côté, il y avait un grand lit double des années 50 ou 60 tout en fer forgé brun-noir tout égratigné, recouvert d’un simple matelas propre et pas trop vieux. Au-dessus une autre fenêtre donnait sur la forêt avec rideaux à carreaux jaunes et blancs.
    
    Je m’imaginais déjà plein de choses en palpant le matelas.
    
    Hi ! Hi !
    
    Le toit, légèrement en pente, était soutenu par de grosses poutres taillées à la main sur lesquelles étaient accrochés à des clous gigantesques toutes sortes d’objets anciens et rouillés ; faucille, scie, etc. Y manquait que le masque de Jason. Je soupirai, moi qui avais toujours rêvé d’avoir un chalet, j’enviais les propriétaires. J’enviais ce silence apaisant en me disant qu’il était temps d’aller me baigner moi aussi.
    
    Assis au fond du bassin en me pinçant le nez, j’admirais à travers l’eau brune les jambes des femmes qui se lavaient les cheveux debout près de moi. Et là, je vis une petite truite aller tirer sur un poil pubien de Marie, qui sursauta en donnant une tape dans l’eau. Le petit poisson fila à vive allure droit sur moi. J’arrondis les yeux en tassant ma tête le plus vite que je pouvais sous l’eau, il me frôla l’oreille. Je refis surface en crachant à pleins poumons.
    
    — Seigneur ! C’était quoi, ça, un poisson ? demanda Marie en lissant ses cheveux par-derrière.
    — Un mini-jaws ! répondis-je en reprenant mon souffle.
    — Ben oui !
    
    Elle secoua la tête, découragée, en me regardant rieuse et Pierrette me demanda :
    
    — Belle ...