1. Tous des traîtres


    Datte: 02/04/2021, Catégories: couleurs, extracon, fête, jalousie, pénétratio, Humour extraconj, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    ... à elle seule de réagir. Ne se fait-elle pas plus conciliante qu’elle ne devrait ? C’est mon impression, une désagréable impression.
    
    L’excitation colore la jolie frimousse, la coiffure est échevelée, la gestuelle imprévisible. La prunelle pétille ; il y a longtemps que je ne l’ai pas vue s’éclater à ce point. Le couple s’esclaffe. Mon imagination prépare la vengeance, échafaude des tortures…
    
    Maintenant c’est au tour d’Abdel de danser avec Nathalie. Elle a noué ses bras autour de son cou ; lui a posé ses mains sur les hanches de sa cavalière. La prise a pour effet de solliciter la minirobe dont le tissu remonte insensiblement. Je retiens mon souffle, pressentant l’inévitable. Je suis paralysé, sans voix, sans ressource ; mon regard reste bloqué, verrouillé, direction la révélation…
    
    N’est-ce pas la naissance d’une fesse ? Le pli apparaît. Ces rides attendrissantes, imprimées dans la chair à la limite entre la croupe proprement dite et l’attache des cuisses. Je reconstitue mentalement les globes fessiers, le sillon. Ou bien est-ce une réalité ? Je ne sais plus. Moctar est pareillement hypnotisé. Il me lance des regards équivoques, presque venimeux. Nous partageons de facto la même fascination face à la troublante exhibition. Mon cœur, ma tête, mon ventre, mon sexe, sont emplis d’une exaltation sans mesure.
    
    Silence, les baffles grésillent à vide, le couple se défait, je me précipite : une pulsion irrépressible : prendre la relève d’Abdel ! Pourquoi tant de hâte ? Il me ...
    ... fallait griller la politesse au Black, le salopard guignait la place. Allumé comme il est, le pire était à craindre.
    
    Nathalie ondule, pressant son ventre contre ma queue, écrasant ses seins contre ma poitrine, nos corps sont collés, nos lèvres sont unies, nos langues se marient. Le slow est langoureux… Moctar rapplique, je ne l’ai pas vu venir. Il prend place derrière Nathalie. Elle semble amusée, ne regimbe pas. Je la boucle, craignant d’être bouffon…
    
    En temps ordinaire, pareil jeu ne porte pas à conséquence, on rit, on blague et tout se dénoue dans la gaieté. En l’occurrence, tout peut survenir… Nathalie est immobilisée, prise en sandwich entre lui et moi. Elle n’en essaie pas moins de gigoter, forçant l’étau des corps qui l’emprisonnent, frottant son pubis sur ma verge bandée.
    
    — On dirait que ça t’excite, apprécie-t-elle.
    
    La finaude s’avise de vérifier, dégage un peu d’espace entre elle et moi puis glisse sa main en vue de caresser ma queue par-dessus le tissu du jean.
    
    Je bande comme je n’ai pas bandé depuis longtemps, mais aigres sont mes réflexions. Des pensées perfides instillent le poison :Pourquoi cambre-t-elle tant les reins ? Pour frétiller du cul sur la bite au Black ?
    
    Les yeux de Nathalie ne quittent pas les miens. Elle sourit, pose à nouveau ses lèvres sur mes lèvres. Sa langue se fait espiègle, le baiser passionné. Une partie de moi est en train de fondre, l’autre se rebiffe. Cette autre partie commande ma main : il me faut moi aussi vérifier. ...
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