Prison pour femmes, passions inavouables 2
Datte: 27/03/2021,
Catégories:
ff,
volupté,
ecriv_c,
Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe
... tendresse l’inquiéta brusquement. Ressentir de la compassion et de l’amour pouvait être considéré comme une marque de faiblesse. Jusqu’ici, Françoise s’était montrée dure et sans pitié, une femme dangereuse qui avait imposé son autorité sans le moindre état d’âme. C’était la loi du plus fort, et Françoise pouvait se considérer comme le chef de la meute, celle que l’on craint et que l’on respecte dans un combat de tous les jours qui n’autorisait aucun relâchement. Baisser la garde, c’était signer son arrêt de mort. Ses pensées furent soudain interrompues par l’exclamation ravie et admirative de Claire.
— Si on s’asseyait là, c’est si beau.
L’endroit en question était une étendue d’herbe au pied d’un massif d’orchidées sauvages, près d’un petit ruisseau. Françoise lui fit remarquer sur un ton sec et cynique :
— Oui, c’est beau, une vraie cage dorée.
Pensive, Claire acquiesça :
— C’est vrai…
Et elle prit un petit air malheureux et confus, comme une collégienne venant d’être sévèrement sermonnée. Son expression enchanta Françoise qui ne put s’empêcher de rire.
— Allons, ne fais pas cette tête. Et puis, après tout, tu as raison de prendre les choses du bon côté. Même en enfer on peut toujours trouver quelques compensations pour passer le temps et s’amuser un peu…
Claire, intriguée, plissa le front.
— Des compensations ? De quel genre ?
— Des choses passionnantes qui nous permettent temporairement de nous évader…
Françoise prenait un air grave et ...
... énigmatique, le regard fixe, tandis que Claire semblait réfléchir et ne pas comprendre. Elle s’énerva.
— Je veux savoir ! dit-elle d’un air buté, croisant les bras avec détermination.
Amusée, Françoise perdit son sérieux plein de mystère.
— Je te le dirai plus tard.
Elle ne put se retenir davantage et éclata de rire. Claire se rendit compte alors qu’elle se jouait d’elle et, de bonne guerre, entra dans son jeu. Elle se fit mutine.
— Non, maintenant. Ou je te ferai parler…
Puis, prenant un ton autoritaire avec un fort accent allemand, elle reprit :
— Madame, nous avons les moyens de vous faire parler. Beaucoup de moyens !
Françoise se tint le ventre en riant aux éclats, les larmes aux yeux. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas autant ri. Elle était sous le charme, appréciait le changement d’humeur de Claire qui, en reprenant confiance, se montrait sous son vrai jour. Elle adorait son entrain, son allure alerte et puérile, son espièglerie, sa manière de se déplacer souplement avec des gestes à la fois d’enfant et d’une terrible sensualité. Elle se plaça devant elle, les bras croisés avec le même air résolu.
— Très bien, je demande à voir ! Fais-moi parler si tu l’oses !
Claire plissa ses yeux rieurs.
— Tu l’auras voulu !
Elle se précipita soudain sur elle, la poussant en arrière pour la faire tomber. Surprise, Françoise s’écroula pour se retrouver sur les fesses. Elle voulut se redresser mais, avec un cri victorieux, Claire était déjà sur ...