Prison pour femmes, passions inavouables 2
Datte: 27/03/2021,
Catégories:
ff,
volupté,
ecriv_c,
Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe
... faire auparavant le maximum de dégâts chez l’ennemi. D’un mouvement souple, elle rebondit sur ses jambes, bien campée sur ses deux pieds pour faire face à l’adversaire. Puis, aussi vite, elle se détendit. Et son visage exprima une immense surprise lorsqu’elle vit Lucie devant elle.
— Que fais-tu ici ? aboya-t-elle furieusement.
Jambes écartées, mains sur les hanches, Lucie la toisait avec une haine incontrôlable. C’était la première fois qu’elle osait ainsi l’affronter.
— Tu ne t’ennuies pas à ce que je vois ! explosa-t-elle.
Françoise ne se démonta pas. Elle leva la tête avec fierté. Grande, altière et farouche, consciente de sa beauté animale, elle siffla entre les dents comme un serpent prêt à mordre.
— N’insiste pas, Lucie. Je ne te dois rien, alors passe ton chemin et fous-moi la paix !
Hors d’elle, Lucie se mit à crier :
— Jamais, tu m’entends, jamais on m’a laissé tomber comme ça, comme une vieille chaussette ! Et pour une pucelle de pacotille en plus ! Elle t’a bien embobinée avec ses airs de sainte-nitouche, celle-là ! Mais elle t’aura pas. Tu es à moi, rien qu’à ...
... moi, et je ne laisserai personne nous séparer ! Personne, tu entends !
Elles s’affrontèrent du regard comme des animaux sauvages. Ces femmes fougueuses, violentes, sevrées d’hommes et livrées à elle-même dans un univers implacable, étaient encore plus dangereuses que cent hommes réunis. Elles étaient prêtes à tout pour survivre. Et surtout, prêtes à tout pour un peu d’amour. Le droit de se sentir femmes, belles et désirables. Le droit de se sentir vivantes. Leur retirer ce droit était leur ôter toute humanité. D’un coup, Lucie en prit conscience et, anéantie, s’éloigna d’un pas lourd. Françoise la laissa pour se tourner vers Claire. Celle-ci, en boule, repliée sur elle-même, pleurait à gros sanglots, le visage caché dans les mains. Françoise, surprise, voulut la consoler, mais Claire la repoussa en poussant un cri déchirant.
— Non, non ! Assez ! J’ai honte, j’ai tellement honte !
Françoise, bouleversée, hésita. Puis, lentement, elle s’en alla à son tour d’un pas traînant, la tête basse. Si quelqu’un avait pu à cet instant voir son visage, il aurait vu des larmes ruisseler sur ses joues…