1. Prison pour femmes, passions inavouables 2


    Datte: 27/03/2021, Catégories: ff, volupté, ecriv_c, Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe

    ... nouvelle !
    — Eh bien, il était temps qu’elle nous montre son joli minois ! s’écria une autre fille.
    — Qu’elle vienne donc me donner à manger, mais avec sa bouche en guise de cuiller ! rigola sa voisine.
    — Et sa langue pour venir m’essuyer la bouche ! renchérit une autre.
    
    On frôlait l’émeute alors que deux gardiennes hurlaient en vain pour rétablir le silence. Les réflexions aussi salaces que vulgaires fusaient à travers la salle bruyante, couvrant leurs avertissements. Soudain, une voix forte et cinglante brisa le brouhaha général :
    
    — Vos gueules, les filles, ou je vous jure que vous allez le regretter !
    
    C’était Françoise qui venait d’apparaître, et elle se plaça tout de suite devant Claire en défiant les meneuses d’un air de défi.
    
    Aussitôt, un grand silence s’établit. De soulagement, Claire eut presque envie de se jeter dans ses bras pour la remercier. Tout était redevenu normal lorsqu’elle la suivit de près, avec assiettes et couverts sur un plateau qu’elle portait en tremblant. Elle copia Françoise sur son choix culinaire, choisissant du poisson avec pommes de terre. Ici, c’était libre-service, mais les plats n’étaient guère appétissants et le choix assez limité. Derrière les rayonnages où étaient présentés les plats, deux femmes en toque blanche surveillaient étroitement la consommation de chacune. Leur choix effectué, les prisonnières allaient ensuite s’installer librement à des tables de huit places, se regroupant par affinités. Claire se retrouva donc ...
    ... entre Lise et Lucia, avec Françoise en face d’elle.
    
    — Cette bouffe est toujours aussi dégueulasse ! commenta cette dernière avec dégoût.
    
    Claire ne dit rien, l’observant avec chaleur. Elle lui était tellement reconnaissante de s’occuper ainsi d’elle, de la protéger et de l’avertir de tout danger. C’est par elle qu’elle connaissait maintenant les risques de se rendre à l’infirmerie, après que Françoise eût tout mis en œuvre pour l’empêcher de s’y rendre. Claire était vraiment heureuse d’avoir noué des liens d’amitié avec une alliée aussi précieuse. Seule, elle se sentait incapable de survivre dans cette jungle aussi impitoyable, où seule régnait la loi du plus fort.
    
    Déjà, dans le monde normal, Claire avait toujours bénéficié de faveurs exceptionnelles, menant une vie dorée et insouciante. Fille d’un officier influent et respecté, elle avait souvent déménagé au gré des affectations de son père, tout en profitant de tous les privilèges et passe-droits imaginables. Elle avait été habituée à être servie et entourée par un personnel militaire aux petits soins. Et, lorsqu’elle n’était pas chaperonnée par un aide de camp cédant à tous ses caprices, par peur de lui déplaire et de déplaire surtout à son père si elle venait à se plaindre, c’était sa belle-mère Hélène qui la couvait et la surprotégeait.
    
    Ainsi, Claire reconnaissait être ignorante et ne pas avoir l’habitude de se débrouiller seule, un lourd handicap dont elle risquait ici de payer le prix fort. Mais, heureusement, ...
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