1. 0206 Rien que toi, rien que moi.


    Datte: 17/03/2021, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... ne nous manque pas, la télé !).
    
    Solo io, solo tu/Rien que moi, rien que toi
    
    (Ça fait un bien fou de se retrouver que tous les deux, loin de tout…).
    
    E' inutile chiamare qui/C'est inutile d'appeler
    
    Non rispondera' nessuno/Personne ne répondra
    
    Il telefono e' volato fuori/Le téléphone a volé
    
    Giu' dal quarto piano/Par la fenêtre du quatrième étage
    
    (De toute façon, il n’y a pas de réseau… et si même il y en avait… je ne crois vraiment pas qu’on aurait envie de répondre…).
    
    Era importante sai/C’était important tu sais
    
    Pensare un poco a noi/De penser un peu à nous
    
    (Ah, comment c’est vrai ! Penser à nous, et rien qu’à nous…).
    
    Non stiamo insieme mai/nous ne sommes jamais ensemble
    
    (Ça faisait si longtemps…).
    
    Ora si' ora sì/maintenant nous le sommes
    
    (Et quel bonheur !).
    
    Soli, la pelle come un vestito/Seuls, la peau pour seul vêtement
    
    Nous n’avons besoin de rien de plus, nos corps s’habillent l’un l’autre, ils se parlent dans ce langage universel qu’est celui de l’amour et de la tendresse. Car, après l’amour, nous nous faisons des câlins, après l’amour, je me retrouve bien au chaud dans ses bras. Je suis le plus heureux des gars. Je ne voudrais jamais partir de ses bras. Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin.
    
    « J’ai la dalle ! » lâche Jérém de but en blanc, sur un ton qui rappelle l’urgence absolue des exigences d’un gosse. L’amour rend heureux, et ouvre l’appétit.
    
    « T’as toujours faim, toi… ».
    
    « Mais t’as vu comment tu ...
    ... m’épuises ? » il rigole.
    
    « Toi aussi tu m’épuises… et c’est tellement bon… ».
    
    « Grave ! ».
    
    Pendant que nous nous faisons des bisous, j’entends son estomac gargouiller. La belle bête a vraiment la dalle.
    
    « Bouge pas… » il me lance, en quittant les draps, le lit, notre étreinte.
    
    Le bobrun se lève, il remet du bois dans la cheminée. Il ouvre la porte d’entrée, il jette un œil par précaution, il sort à poil et il revient avec deux baguettes fraîches laissées par la boulangère.
    
    Il traverse la pièce toujours aussi insouciant quant à sa nudité, il se dirige vers la boîte magique qu’est le garde-manger et il en ressort un petit jambon sec, qu’il entreprend de trancher avec un grand couteau. Son corps se tend, ses biceps se gonflent sous l’effort, sa chaînette ondule au gré des va-et-vient de son bras : comme tous les va-et-vient de son corps, c’est un spectacle magnifique.
    
    Jérém ouvre la baguette sur toute sa longueur, puis la coupe en trois morceaux, et il dépose le tout sur une assiette et amorce le mouvement pour approcher du lit.
    
    « Ah, mince… » il se ravise, en faisant demi-tour pour attraper la bouteille de Jurançon.
    
    « Il te reste du fromage de hier soir ? » je le sollicite. Il y a des goûts qui marquent dès la première rencontre avec nos papilles ; des lors, nous n’avons plus qu’une chose en tête, c’est de les retrouver.
    
    Jérém revient une fois de plus vers le garde-manger et, quelques instants plus tard, il apporte tout ça au lit.
    
    Soli, mangiando un ...
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