0206 Rien que toi, rien que moi.
Datte: 17/03/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Auteur: Fab75du31, Source: Hds
Samedi 8 septembre 2001
Lorsque je me réveille, je suis seul dans le lit. Les premières sensations qui se pressent à mes sens avant même que j’ouvre les yeux, ce sont la chaleur douce, ainsi que l’odeur apaisante des draps ; le crépitement de la flamme dans la cheminée, l’odeur du bois qui brûle : un bouquet sensoriel rassurant, car il me confirme que les souvenirs de la veille qui remontent peu à peu en moi – l’amour, les câlins et la tendresse avec Jérém, ce nouveau, adorable Jérém – ne sont pas qu’un rêve, mais bien la réalité ; bref, un ensemble d’émotions provoquant en moi une sensation d’intense bonheur.
J’ouvre enfin les yeux et la première image qui se présente à moi est celle de mon bobrun habillé seulement d’un boxer, son torse nu sculptural avec ses adorables et très sexy poils bruns laissés à leur destin, les cheveux en bataille totale, la cigarette pas allumée entre les lèvres, en train de remettre du bois dans la cheminée : une image qui est à mes yeux le plus magnifique des tableaux.
J’ai envie de lui signaler que je suis réveillé, de lui dire bonjour, de lui donner l’occasion de venir me faire des bisous, des caresses, de me prendre dans ses bras musclés ; mais j’ai tout autant envie de profiter de la chance de pouvoir le regarder évoluer à son insu, de capter les gestes de mon Jérém au réveil.
Alors, j’attends un peu pour les bisous. Je profite de la chaleur et de la protection des draps pour regarder mon Jérém s’étirer, geste qui a pour effet de ...
... rendre encore plus impressionnante sa musculature de dingue ; je le regarde arranger les morceaux de bois dans le foyer, provoquer les flammes ; je le regarde préparer le café dans une cafetière italienne, avant de la mettre à chauffer sur la plaque en fonte de la cheminée. Que des images de bonheur simple et émouvant.
Une lumière intense rentre par l'une des petites fenêtres, je crois que la pluie a cessé et qu’il y a du soleil : les caprices de la météo de la montagne.
Jérém passe un t-shirt blanc, il ouvre un peu la fenêtre et il allume enfin sa cigarette : sa façon de se tenir à proximité de la fenêtre, l’épaule appuyée au mur, le regard tourné vers l’extérieur, n’est pas sans me rappeler certains moments dans l’appart de la rue de la Colombette, certaines cigarettes après le sexe ; ses gestes, sa façon de fumer, la position nonchalante de son corps sont les mêmes ; et pourtant, ce n’est plus du tout le même Jérém.
Je regarde mon bomâle brun et je repense à sa façon de me faire l’amour, à la fois douce et très chaude, à ses regards amoureux, à ses mots de la veille :« Je suis content que tu sois là… » ; je repense à ses baisers insatiables, et en particulier à ce premier baiser inattendu et bouleversant sous la halle de Campan. Si j’avais imaginé que Jérém serait un jour capable d’un tel geste !
Mon Jérém, toujours aussi « mâle » dans sa façon de me faire vibrer sexuellement, tout en étant attentif à mon propre plaisir ; Jérém qui m’a fait l'amour et la baise ...