1. 0206 Rien que toi, rien que moi.


    Datte: 17/03/2021, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Fab75du31, Source: Hds

    ... s’enchaînent. Nos lèvres se séparent, nos regards s’aimantent. Dans son regard, une étincelle friponne que je reconnais, c’est le genre d’étincelle qui me signale que le bogoss est en mode chien foufou et qu’il est en veine de bêtises ; je ne m’y trompe pas : un instant plus tard, il me balance de l’eau au visage ; j’en fais de même, je savoure à fond cette complicité inattendue, cette insouciance avec mon bobrun. Effectivement, nous mettons de l’eau partout sur les tomettes de la salle de bain : mais nous nous amusons comme des gosses. Un petit jeu qui prend fin lorsque ses bras m’immobilisent dans une accolade puissante et tendre à la fois, lorsque des bisous se mêlent à l’eau et tombent en cascade sur mon cou.
    
    « Allez, on va se savonner tant qu’il y a de l’eau chaude… » fait-il à un moment, en relâchant son étreinte et en coupant l’eau.
    
    Le bogoss attrape le flacon du shampooing, il en fait tomber une bonne giclée dense dans sa main, et il l’applique sur ses cheveux bruns ; il en fait de même avec le gel douche, qu’il étale sur son corps.
    
    C’est terriblement excitant que de regarder un beau garçon en train de se shampooiner les cheveux, de se savonner le corps – le visage, le cou, les épaules, les pecs, les biceps, les abdos, le sexe, les fesses, les bras, les jambes, les pieds. Ce n’est pas la première fois que j’assiste au spectacle époustouflant de Jérém sous la douche, mais c’est la première fois que je peux librement le regarder, le toucher, le caresser, ...
    ... l’embrasser. C’est tellement bon de se perdre dans la contemplation de cette beauté incroyable, dans cette image d’un érotisme indescriptible, que j’en oublie de me savonner moi-même.
    
    Jérém est désormais recouvert de mousse de la tête aux pieds. Sa peau mate luisante d’eau, ses poils noyés dans la mousse me font un effet de fou. Mon Jérém est simplement beau tomber ; et cet air intrigué avec lequel il me toise, le rend craquant d’une façon indicible.
    
    « Tu te savonnes pas ? ».
    
    « Je ne sais pas faire deux choses à la fois… j’étais en train de te regarder faire… ».
    
    Jérém me sourit, je suis certain qu’il a bien compris le message. Puis, le plus naturellement du monde, il reprend du shampooing et il l’applique à mes cheveux, qu’il masse longuement ; il reprend du gel douche également, qu’il fait glisser et mousser sur tout mon corps. Je me laisse faire, je savoure le bonheur de sentir ses mains slalomer partout sur ma peau mouillée.
    
    « Voilà… » il me lance, alors que je me sens couvert de mousse, de caresses et d’amour.
    
    Je souris, je suis bien, je suis heureux. Je ne peux m’empêcher de bondir vers lui et de poser un bisou mousseux sur ses lèvres.
    
    Jérém rouvre l’eau et ça fait du bien ; le jet rince et réchauffe ma peau encore vibrante des caresses mouillées et glissantes de mon bobrun.
    
    Jérém se rince longuement, ses cheveux retombent sur son front, ses poils se noient dans le flot d’eau ruisselante sur son torse : il est beau à pleurer.
    
    Je commence à me rincer ...
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