Histoire des libertines (34) : la Pompadour
Datte: 16/03/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Olga T, Source: Hds
... Du Barry, dont nous reparlerons, était aussi passée par le Parc-aux-cerfs, avant de devenir, plus tard, favorite officielle.
Ce pavillon du Parc-aux-cerfs, décrit alors comme « un vaste sérail », fait partie, pour l'imagination populaire, des folies luxurieuses du Roi, qui devient honni de ses sujets.
L’imagination populaire s’étant approprié le lieu, l’expression « Parc-aux-cerfs » est devenue une périphrase pour parler d’un lupanar. La propagande antiroyaliste ou dévote l’utilisera aussi pour présenter Louis XV comme un tyran débauché, toujours à la recherche de chair fraiche.
En réalité, il s’agit d’une demeure qui se veut discrète, avec quatre chambres, quelques cabinets et un petit jardin.
Contrairement à la légende, le roi ne serait jamais rendu dans cette demeure, les femmes ne faisant qu’y loger, étant ensuite amenées au palais par Lebel, qui les faisait passer dans une chambre appelée le « trébuchet ».
On estime que, pendant cette période qui va de 1750 à la mort de la Pompadour, que le « harem » de Louis XV aurait comporté au total une cinquantaine de femmes. Patrick Caujolle écrit, dans le chapitre qu’il consacre au Parc aux cerfs dans son ouvrage « Histoire de la France polissonne » (Le Papillon rouge éditeur, 2013) : « de 1755 à 1771, vont se succéder une myriade de petites nymphettes innocentes qui vont n’avoir d’autre but que d’assouvir la libido royale. » La complicité de la Pompadour comme mère maquerelle est donc établie.
CHAGRIN ET DECES ...
... PREMATURE
En 1754, la Marquise a la douleur de perdre sa fille unique, Alexandrine, dont elle avait obtenu la garde et qu'elle élevait telle une princesse royale. La marquise, profondément affectée, ne se remettra jamais vraiment de ce drame.
Jeanne-Antoinette est, depuis sa plus tendre enfance, de santé très fragile. Ses bronches ne supportent par le froid et les courants d’air, innombrables à Versailles! De violentes migraines et des étourdissements la clouent au lit fréquemment. Le remède ? Des saignées, qui ne font que l’affaiblir davantage.
Épuisée par vingt années de vie, de travail et d'intrigues à la cour, sa santé chancelle, elle contracte la tuberculose. Jeanne-Antoinette meurt d'une congestion pulmonaire, à l'âge de 42 ans, le 15 avril 1764 à Versailles, ultime privilège, puisqu'il est interdit à un courtisan de mourir dans le lieu où résident le roi et sa cour.
On raconte que, considérant le mauvais temps alors que le convoi funéraire de Jeanne-Antoinette quittait Versailles pour Paris, Louis XV aurait fait cette remarque : « La marquise n'aura pas beau temps pour son voyage » et voyant le cortège s'éloigner sans avoir pu rendre officiellement hommage à celle qui avait été si longtemps sa confidente : « Voilà les seuls devoirs que j'aie pu lui rendre ! »
Le peuple composa une dernière « poissonnade » : « Ci-git celle qui fut vingt ans pucelle, huit ans catin et dix ans maquerelle »
UNE PLACE ORIGINALE
Aucune grande favorite ne peut ainsi se ...