Caroline, libre et libertine
Datte: 14/03/2021,
Catégories:
f,
fh,
ff,
ffh,
grp,
fbi,
couplus,
prost,
amour,
dispute,
Masturbation
Oral
Partouze / Groupe
fsodo,
jouet,
conte,
Humour
Auteur: Calpurnia, Source: Revebebe
... où l’on entend claquer le fouet, mais passe son chemin. Le bondage ne l’inspire pas, que ce soit pour soumettre ou être soumise. Les sévices qu’elle a subis lorsqu’elle était enfermée au couvent lui reviennent en mémoire. D’un esprit inaltérablement rebelle, jamais elle ne s’est courbée sous l’autorité de la redoutable mère supérieure, quitte à être cravachée encore et encore. Ses fesses et dos s’en souviennent encore, indélébilement. On lui reprochait autant esprit vif et sa scandaleuse beauté, pour laquelle elle ne manifestait pourtant aucune fierté, mais sensée l’empêcher d’accéder aux valeurs spirituelles, que sa désobéissance consciente et répétée à l’implacable règlement. Dès que l’occasion se présentait, elle faisait le mur, juste pour découvrir le pré fleuri qu’il y avait derrière, ou s’adonnait sans honte à l’abus d’elle-même, dans son lit, la nuit venue, ainsi qu’au lesbianisme qu’elle découvrait innocemment avec les jeunes novices. Cachées sous les draps, les jeunes filles se contaient fleurette et découvraient le plaisir. À chaque fois qu’elle était surprise, la lanière de cuir labourait la peau blanche de son corps dénudé, devant toutes les autres réunies afin de donner un exemple dissuasif – ce qui ne l’empêchait pas de recommencer, ne serait-ce que pour éprouver la simple joie de désobéir, quitte à devoir serrer les dents pendant la punition.
Mais ce qui ne tue pas rend plus fort : durant ces années d’insoumission carcérale, elle a acquis un caractère en ...
... acier trempé qui lui sera, par la suite, fort utile. À vingt-cinq ans, à la tête d’une bande de hors-la-loi qui attaquaient les voyageurs afin de les détrousser, outre ses poings, le couteau et l’épée, elle savait manier le fouet pour faire avouer à ses riches prisonniers où leur or se trouvait caché. Elle ne plaisantait pas, et ils parlaient toujours. Sa part du butin servait toujours à nourrir les miséreux. Plus rien ne l’effrayait. Plus tard, devenue courtisane, elle n’a plus manié cet instrument qu’une seule fois : c’était pour le Prince, qui l’avait suppliée de le dominer ainsi, et auquel elle avait choisi de céder. C’est un homme aussi fragile qu’attachant, intelligent, instable, infidèle en amour, mais pas en amitié, extrêmement gourmand de tout ce qui porte jupon, et encombré d’une charge héréditaire de chef d’État dont il se serait bien passé.
Arrivée dans le grand salon, Caroline erre parmi les invités comme une abeille butine de fleur en fleur. Un jeune homme à l’aspect puéril l’aborde. Fils d’un comte parmi les plus hauts dignitaires du pays, il est tristement connu pour son manque de manières. Son visage, laiteux et couvert d’acné – à moins que ce soit la vérole, car malgré les bougies on distingue peu ce genre de détail dans la nuit –, arbore un rictus dénotant la veulerie de ceux qui n’ont jamais désiré sans obtenir rapidement tout que leur caprice du moment exige, pour abandonner presque aussitôt l’objet de leur convoitise, celui-ci ayant perdu les vertus de ...