1. Stricken


    Datte: 03/03/2021, Catégories: médical, uniforme, laid(e)s, sales, zoo, pastiche, délire, policier, fantastiqu, aventure, fantastiq, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... laboratoire.
    
    — Qu’est-ce tu fous, Gufti ?
    
    Mais la moue de dégoût qui l’avait saisi lorsqu’il avait de nouveau franchi le seuil et aperçu les cadavres de Paulson et de son agresseur se changea soudain en un sourire surpris et candide en nous découvrant, le primate et moi, en train de bouffer des bananes. Je détachai un troisième fruit pour mon copain chimpanzé et lançai le reste du régime au pompier.
    
    — Tiens, prenez un peu de forces, je vous rejoins.
    
    Étonné, Karl me regarda tendre la banane au singe puis reprendre la hache et frapper deux fois la serrure qui maintenait fermée la cage, sous les braillements d’inquiétude de son occupant. Mais celui-ci put bientôt en jaillir en battant des mains. Il sautilla un instant autour de moi en criaillant et en me tapotant le ventre, puis fonça en trois bonds par-dessus les cadavres jusqu’à mon compagnon et son régime de bananes. Le jeune pompier esquiva d’une feinte la première tentative du singe pour s’en saisir et quitta le laboratoire en riant, entraînant le babouin après lui.
    
    — Aaaah ! Qu’est-ce que c’est que ça, encore ?
    
    C’était la voix de Charlène. Je récupérai le fusil à pompe et la hache et sortis à mon tour dans le couloir au moment où Karl expliquait que je venais de délivrer le chimpanzé.
    
    — Cet animal est l’unique survivant, ajoutai-je. On dirait qu’il n’a pas été contaminé.
    — Mais pourquoi l’avez-vous libéré, idiot ! m’engueula aussitôt la toubibe Harper.
    — Ah, ça y est ? rétorquai-je. La vieille ...
    ... est réveillée ?
    — Il ne fallait pas le laisser s’échapper !
    — Non, non, ne me remerciez pas de vous avoir sauvé la vie, c’était rien du tout de vous porter et vous protéger tout le long du chemin, un vrai jeu d’enfant…
    
    Elle soupira, avant de reprendre.
    
    — Je… je suis désolée. Excusez-moi. Vous avez raison, je vous dois probablement la vie, et je vous en remercie.
    
    Regardant tour à tour mes deux compagnons, elle ajouta :
    
    — Tous les trois.
    
    Puis reposant sur moi son regard sévère :
    
    — Mais vous devez comprendre que cet animal est certainement notre seule chance. Nous devons découvrir pourquoi et comment il a été épargné.
    — Mais… intervint Karl, les autres, les chercheurs, les animaux… Comment ont-ils été contaminés ?
    
    Madeleine Harper soupira encore lourdement.
    
    — On n’en sait rien, répondit Charlène. Les toubibs là-haut ne se doutaient même pas que qui que ce soit ici ait pu être contaminé !
    — C’est vrai, nous n’en savions rien. Et je peux vous assurer qu’il y a moins de vingt-quatre heures, personne ici ne présentait le moindre signe de contamination.
    — Sauf sans doute quelques animaux…
    
    Elle m’ignora et poursuivit, pendant que j’allais dans le laboratoire numéro 9 essayer de faire fonctionner un téléphone.
    
    — La seule chose certaine que nous pouvons en déduire est que la contagion est extrêmement rapide. Pour le reste, tout est possible. Un chercheur aura pu être mordu. Ou peut-être que la maladie se transmet par voie aérienne, ou par simple ...