Stricken - Histoires de Sexe

Stricken

... contact.

L’appareil était en bon état mais aucune communication ne semblait possible. Je raccrochai et tentai de relancer un des ordinateurs tombés à terre.

— Mais ta copine était malade, me demanda Karl, et tu… tu l’as…
— Oui, oui, beuglai-je en réponse, je l’ai sautée, je l’ai léchée, alors qu’elle commençait à présenter tous les symptômes. Et pour l’instant, je crois que je tiens le coup…
— Cela ne prouve rien ! reprit la doctoresse. Vous pouvez très bien être porteur sain, ou immunisé, ou que sais-je encore !
— Oui, comme le singe… marmonnai-je en secouant la souris du micro.

Mais je n’eus pas le temps d’aller plus loin. Toutes les lumières et les appareils s’éteignirent soudain.

— Ah bah voilà ! maugréa Charlène. Il nous manquait plus que ça !
— Coupure générale…
— Le bloc de secours devrait prendre le relais, nous expliqua la mère Harper.

On attendit. Quelques secondes, quelques minutes. Mais aucun bloc de secours ne prit le moindre relais. Je revins à tâtons vers mes compagnons en fermant derrière moi la porte du laboratoire.

— Je crois qu’on fonctionnait déjà depuis un moment sur le bloc de secours, soupirai-je.
— Et alors on est coincé là ? Et dans le noir ? s’inquiéta Charlène.
— Il y a une sortie par un escalier, nous renseigna la doctoresse en nous désignant sans doute la lumière blafarde du panonceau d’issue de secours qui fonctionnait encore.
— Et les zombies peuvent pas la prendre pour descendre ?
— Cette porte ne s’ouvre que de ...

... l’intérieur, expliqua le pompier. Que de notre côté. Et ça doit être pareil en haut de l’escalier.
— Qu’est-ce qu’il y a aux niveaux moins 1 et moins 2 ? demanda la policegirl à la toubibe.
— D’autres laboratoires.
— Et ils sont sans doute aussi remplis de zombies à l’heure qu’il est, alors…

Personne ne répondit. Le singe glapit de nouveau en se serrant contre nous. L’obscurité presque totale et l’ambiance de mort ne devaient pas l’amuser non plus.

— Bon ben… y a plus qu’à attendre… Vous n’avez qu’à dormir.
— Dormir ? Ici ? Au milieu de tous ces cadavres ? T’es complètement fou, Gufti !
— Quelqu’un a quelque chose de mieux à proposer ?
— Il faut qu’on remonte et qu’on se tire d’ici !
— Tu veux retraverser le grand hall infesté de fous furieux ? On est tous complètement exténués ; on roupille quelques heures, on prend des forces, et on avise en se réveillant.
— C’est pas de refus, il est bientôt quatre heures du matin, bâilla Karl en rangeant son téléphone qu’il avait encore une fois essayé de faire fonctionner.
— Et si… si ces… ces créatures parviennent quand même à descendre ?
— Je vais veiller avec mon nouveau copain primate. On vous racontera s’il se passe quelque chose.

Ils soupirèrent, chacun leur tour, puis restèrent silencieux. Seul le chimpanzé poussait de temps en temps un petit cri. Mais la quantité de bananes qu’il avait ingurgitées devait commencer à lui peser car ce fut le premier à ronfler à côté de nous. Madeleine Harper, sans doute encore un peu ...