1. Stricken


    Datte: 03/03/2021, Catégories: médical, uniforme, laid(e)s, sales, zoo, pastiche, délire, policier, fantastiqu, aventure, fantastiq, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... ! Venez !
    
    Et on repartit à toute allure, passant devant tout un tas de portes closes qu’on n’essaya surtout pas d’ouvrir, jusqu’aux ascenseurs dont nous avait parlé le toubib Landry. Confiant momentanément la mère Harper au jeune pompier, je cherchai en hâte la bonne clé, et déverrouillai bientôt la serrure qui commandait l’appel de l’ascenseur. Un bruit significatif de monte-charge se fit entendre, presque rassurant, couvrant les hurlements qui nous parvenaient encore d’un bout et de l’autre du couloir.
    
    Une trentaine de secondes pénibles s’écoulèrent. On écoutait l’élévateur arriver, et on attendait, impatients, jetant des yeux inquiets dans les deux directions. Un tintement électronique caractéristique retentit enfin, et les portes s’ouvrirent. On s’engouffra tous les cinq dans le petit ascenseur et je pressai sur le bouton indiquant le troisième niveau souterrain.
    
    Karl déposa la toubibe à terre contre la paroi et nous fit de rapides présentations en nous racontant brièvement son parcours. Quand on l’avait quitté, il avait poussé le brancard où était attaché son collègue en direction de l’accueil des urgences, bravant déjà avec difficulté la foule qui commençait à sombrer dans la démence. Un cordon de flics filtrait l’entrée de l’hôpital, et en tant que pompier, il avait pu passer. Il avait conduit Denis jusqu’à des infirmiers qui l’avaient pris en charge, et avait proposé ensuite de se rendre utile auprès des policiers. Mais la situation avait empiré très vite ...
    ... pour atteindre peu à peu le même degré de folie que de notre côté, et il avait dû lutter pour ne pas être assailli, mordu, violé, par les créatures, avant de réussir à s’enfuir avec Paulson, le gros type avec le fusil.
    
    Je n’eus pas le temps de lui conter notre histoire, car l’ascenseur était parvenu au troisième niveau. Les portes s’ouvrirent de nouveau. Sur un couloir plongé dans le noir que n’éclairaient qu’à peine les plafonniers de l’intérieur de la cabine.
    
    — Faites gaffe ! On y voit que dalle !
    
    Prudemment, Charlène et Paulson s’avancèrent, cherchant à percer l’obscurité. Tout était parfaitement silencieux. La jeune femme repéra enfin un interrupteur et fit la lumière dans le petit corridor. Sur notre gauche, il y avait des toilettes, ainsi qu’une porte coupe-feu, probablement un escalier. Karl m’aida à porter de nouveau la toubibe toujours évanouie et, suivant nos compagnons sur la droite, nous parvînmes devant un sas fermé marqué d’un numéro 9. Nous tendîmes un instant l’oreille, mais aucun autre son que celui d’une forte ventilation ne se faisait entendre.
    
    Paulson releva tout de même son fusil pendant que Karl actionnait la commande de déverrouillage de la double porte, et, en la franchissant, nous poussâmes tous simultanément un cri d’horreur. Dans le vaste laboratoire encombré d’obscures machines et de tables de recherches ou d’expériences diverses, deux cadavres grisâtres nus ensanglantés, ceux d’un homme et d’une femme, gisaient à terre dans une mare de ...
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