1. Stricken


    Datte: 03/03/2021, Catégories: médical, uniforme, laid(e)s, sales, zoo, pastiche, délire, policier, fantastiqu, aventure, fantastiq, Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe

    ... sang avec de profondes traces de morsures qui avaient par endroits déchiré la chair et laissaient voir les os. Et vers le fond de la pièce, un zombie était en train de défoncer en geignant l’arrière-train de ce qui restait d’un autre type, dont tout le haut du corps avait été lacéré, mordu, griffé, arraché, et dont la tête pendait atrocement, sanguinolente, à demi coupée, remuant et se balançant affreusement à chaque coup de boutoir qu’assénait la créature abjecte.
    
    Une moue de répulsion et de terreur sur le visage, Charlène recula, une main sur la bouche, sans doute pour aller vomir. Karl détourna les yeux, crispé, se pinçant le nez. J’abandonnai la vieille Harper et dus faire des efforts pour ne pas dégueuler à mon tour. Paulson, également au bord de la rupture, prit son fusil à deux mains, ajusta un court instant, et tira. Dans un immense fracas, le zombie survivant valdingua trois mètres plus loin, se cognant contre le bas d’une table, mais s’agita encore un peu en nous lançant des regards haineux de ses yeux rouges injectés. Le barbu, tremblant, sortit deux cartouches de sous son veston, rechargea en hâte, et tira aussitôt une nouvelle fois, achevant définitivement l’horrible créature.
    
    Aucun d’entre nous ne parvenait à bouger ; nous étions tous tétanisés, crispés tant par le spectacle atroce que par la fin de nos perspectives d’espoir qui reposaient, d’après le docteur Landry, sur les travaux menés par les équipes de recherche.
    
    — Aaaaahhhhh !
    
    Le cri que ...
    ... poussa la policegirl nous sortit de notre torpeur. Où était-elle allée ? On courut tous trois en hâte, reprenant le couloir qu’avait emprunté la jeune femme sur quelques mètres jusqu’au sas donnant sur le laboratoire numéro 10. La porte était ouverte.
    
    — Charlène ! Qu’y a-t-il ? hurlai-je en me précipitant à côté d’elle.
    
    Elle était debout à l’entrée de la pièce, les mains crispées sur sa hache relevée. Dans le labo, devant elle, des dizaines de cages de toutes tailles étaient empilées, ou renversées, contenant des animaux divers, ou plutôt les restes de divers animaux. La plupart étaient à demi déchiquetés, mais dans une cage, quelques grosses souris s’agitaient encore, sautant par spasmes les unes sur les autres en montrant des dents.
    
    — Charlène ! Pourquoi as-tu crié ?
    
    Une odeur répugnante m’assaillit lorsque je la rejoignis.
    
    — Chut ! Ne bougez pas ! Paulson, ton fusil, vite ! Là-bas !
    
    Elle désigna un recoin de la pièce, derrière un empilement de clapiers en vrac. Je ne voyais rien.
    
    — Y a une grosse bestiole en liberté, je l’ai aperçue en ouvrant la porte. Elle est allée se planquer là-bas derrière au moment où je suis entrée, et ça m’a fait sursauter.
    — Et c’est quoi ta grosse bébête ? ricana le grand barbu en s’avançant doucement, son arme bien levée. Encore un rat ? Je vais te le réduire en bouillie, t’en fais pas !
    — Non, fais gaffe ! C’était bien plus gros que ça. Je sais pas, un chien, peut-être.
    — Minou, minou ! continua Paulson en shootant dans des ...
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