Stricken
Datte: 03/03/2021,
Catégories:
médical,
uniforme,
laid(e)s,
sales,
zoo,
pastiche,
délire,
policier,
fantastiqu,
aventure,
fantastiq,
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... Blam ! Blam ! Clic…
— Merde ! Putain ! Plus de balles !
Le mec, pourtant salement amoché, avec une épaule et le bas de la tête arrachés, se redressa, abandonnant sa partenaire crevée. Sa queue tendue oscilla un instant devant nous pendant qu’il se ramassait pour nous bondir dessus. J’étais incapable du moindre geste, crispé, prêt à me défendre. Ma compagne balança son flingue sur l’affreux, qui se le prit en pleine poire, mais sans broncher.
Quelques longues secondes, la créature ne bougea pas, grognant en montrant les dents. Très doucement, lentement, Charlène se pencha pour se saisir de la hache. Mais elle n’allait pas avoir le temps de la prendre, c’était impossible ! Et moi je n’osais pas remuer un doigt…
Dans un hurlement atroce, le zombie sauta brusquement en avant. La jeune policegirl l’esquiva en se jetant sur le côté. La bestiole, un court instant déstabilisée, se reprit pour se ruer sur moi. Mais une monstrueuse détonation retentit soudain et mon agresseur fut brutalement projeté dans ma direction, passant presque au-dessus de moi, plié en deux, le bassin devant, et s’écroulant finalement au sol sans quasiment plus bouger.
— Karl !
Mon équipière sauta de joie en découvrant le jeune soldat du feu, un peu plus loin dans le couloir, accompagné d’un autre type, un gros barbu balèze en treillis qui portait un énorme fusil à pompe. Je me relevai en hâte et dégageai la mère Harper de sous le champ de bataille tout en vérifiant que les deux qui nous avaient ...
... attaqués ne s’agitaient plus.
— On n’est pas fâchés de vous trouver là, les gars, complimentai-je. Merci du coup de main.
— Pas de quoi ! répliqua sèchement le type avec son flingue géant en faisant quelques pas derrière moi pour s’assurer à son tour du calme relatif du couloir.
— Vous allez où ? demanda Karl.
— Par là, répondit Charlène, y a des ascenseurs qui mènent aux laboratoires des sous-sols.
— Oui, on les a vus, on est passé devant, mais c’est fermé, faut une clé.
— On l’a ! rétorquai-je en rechargeant péniblement la doctoresse.
— Et elle, c’est qui ?
— Une toubibe, une responsable de l’hosto, expliqua la policegirl en récupérant son arme à feu.
— Elle est même désormais sans doute numéro un de la boîte, ajoutai-je. Elle vient de monter en grade depuis que tous les autres se sont fait avoir.
— Faut pas vous embarrasser avec ça ! grommela l’homme au fusil.
— Elle peut nous être utile, raconta encore mon équipière en ramassant cette fois-ci la hache. Ils ont parlé tout à l’heure d’un antidote…
L’expression alluma une brève lueur d’espoir dans les yeux de nos compagnons d’infortune.
— Allez, amenez-vous ! Le couloir est dégagé, par là ?
Karl acquiesça. Le barbu confirma, mais rechargea quand même son fusil.
— On a condamné le dernier sas, mais je sais pas combien de temps ça les arrêtera. C’est le délire, là-bas !
— Et là, derrière, faut qu’on ferme aussi !
— Avec quoi ?
— Non, laissez tomber, faut qu’on se dépêche d’aller jusqu’aux sous-sols ...