Mes culottes au vent pour un tour de soleil
Datte: 28/02/2021,
Catégories:
f,
voisins,
complexe,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
nopéné,
exercice,
nostalgie,
portrait,
Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe
... définitivement la porte.
Dans un semblant de lissage, je caresse mon shorty resté « vierge » en lui murmurant :
« Et pour toi, le plaisir, ce sera quand ? ». Quelle chance qu’il soit bleu, celui-ci ! La voix de l’invitée de mon voisin arrive jusqu’à moi ; alors je le pince face au grillage pour qu’il se balance avec hardiesse sous leurs yeux. Voilà : le premier est bien placé. Je le regarde gigoter sous le brin de vent. C’est comme une danse ; et si ses mailles ultrafines sont vides de mon ventre, de ma croupe, on devine clairement à sa forme que je n’ai pas à me plaindre de mes fesses.
D’ailleurs, je pivote sur moi-même. Je lisse et moule sur mes formes ma jupe qui n’a rien à faire d’un appel à la pudeur. La prochaine culotte, je l’attrape en me penchant un peu… encore un peu plus. Je l’étends. Mon creux de reins est à quelques centimètres du grillage et mon rebondi de fessier le frôle.
Où vais-je mettre ce slip tanga trèèès sexy avec son échancrure très, mais trèèès… hummmm ?
Pour cet instant de réflexion, je m’appuie volontairement sur la séparation. J’exagère la pression. La clôture moule ses triangles sur mes rondeurs de cul. La chair est belle, je le sais. Un instant de trouble ; et s’il regardait ? Je libère le grillage.
Non, il n’y a pas de raison ; ils battent conversation à plein vent. Je ne veux pas entendre, ce n’est pas pour moi.
Je remue ma lingerie dans le panier en joncs. J’en accroche trois bleues, là où il faut. Pour celles-ci, il n’y a ...
... pas de prénoms qui se souviennent de leurs dentelles. Non, mais elles ont connu les vacances de juin entre deux rayons de soleil à Saint-Antonin-Noble-Val, la médiévale, bordée des falaises du Roc d’Anglar. Je me suis penchée sur le balustre du pont qui encaisse l’Aveyron ; et j’ai montré à la bleu nuit garnie de tulle son reflet dans l’eau. La turquoise satinée a vu le jour quand j’ai retroussé ma jupe pour une balade en canoë-kayak. La plus claire a une tache sur la fesse droite puisqu’un après-midi de clémence, je l’ai étrennée dans l’herbe humide, un livre à la main.
— Chloé, vous rêvassez ?
Je frissonne. Romain est accoudé au grillage. Seul. Je me laisse regarder, les yeux baissés, un slip dentelle brésilien chiffonné des deux mains pour cacher ma poitrine. J’ai envie de sa main à lui. Pas pour moi, mais pour placer une à une mes charmantes culottes sur le fil à linge. C’est comme un besoin qui commence dans ma gorge quand je déglutis et qui descend le long de mon corps pour s’engouffrer dans le creux de mon bas-ventre. Le centre de ma féminité palpite. Mes jambes sont molles. Aucun mot ne sort, ni de lui, ni de moi.
Il faudrait un petit rien pour que je reprenne vie. Oui, un geste tout petit mais osé, pour compléter le sien : je rêve de frôler ses doigts en accrochant les couleurs parées de douceur qu’il tiendrait sur l’étendoir pour m’aider. L’impensable existe. Je suis figée, immobile face à lui, le regard posé sur une dalle. Et mes lèvres continuent à parler ...