1. Mes culottes au vent pour un tour de soleil


    Datte: 28/02/2021, Catégories: f, voisins, complexe, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme nopéné, exercice, nostalgie, portrait, Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe

    ... bretelles sur l’arrondi de mes épaules rajoute à son charme. Ma jupe est courte, vaporeuse, actuelle, dans des bleutés chamarrés de turquoise qui se marient au vert qui brille sous mes cils.
    
    Je m’assois sur la terrasse. Une pomme fait guise de petit déjeuner. Au premier croc en lune dans la chair, elle perd un peu de jus que je lèche aussitôt. Une nouvelle empreinte de dents rajoute sa dentelle courbe sur le fruit.
    
    Puis je fige ma bouche en retenant la golden quand le petit vent d’ouest arrive en bousculant la tiédeur du matin. Il fouette mon visage sans méchanceté, tente une coquinerie en volant sous ma jupe pour une caresse aérienne. Je mets une main sur mes cuisses pour l’empêcher de s’enhardir. L’autre main dégage ma longue chevelure de mon visage. Machinalement, je tourne la tête pour m’aider à faire face à la bourrasque qui me taquine, le fruit uniquement tenu par mes lèvres pulpeuses et mes dents toutes blanches.
    
    — Bon appétit, Chloé. Joli coup de vent ! s’exclame Romain d’un air guilleret.
    — …
    
    Je suis surprise, je sursaute et j’en lâche ma pomme qui atterrit sur ma jupe au creux de mon minou.
    
    Le sourire de cet homme à la trentaine portée en grand me ravagerait bien si j’étais sûre qu’il veuille m’atteindre ; mais il est déjà parti sur un coup de sonnette. Je n’ai pas répondu ; le temps m’a manqué.
    
    J’entends une voix minaudière qui joue dans les aigus. Il n’est pas seul. Tous deux arrivent dans le jardin d’à côté. Le féminin perché haut sur des ...
    ... talons de midinette côtoie le masculin à l’élégance racée.
    
    L’injustice pointe son nez ; la gorge de la brune est pulpeuse, le décolleté ravageur. Mes mains se retrouvent sur mes seins et j’interpelle intérieurement la déesse Hormone qui a fait son oubliette en se penchant sur mon berceau : « Tu pouvais pas faire un compte plus rond et aller jusqu’au C dans la distribution de l’alphabet plutôt que de me donner à trente ans une poitrine d’adolescente qui pointe ses premières rondeurs ? ». J’aurais pu aussi faire appel à la fée Contentement pour me donner la satisfaction de ce que j’ai, mais ça fait six mois que j’ai perdu son adresse.
    
    Le silence s’installe, mais j’entends un bourdonnement qui vient de mon coin de rocaille. Je tourne la tête. La marjolaine en bouquet lilas de fleurs serrées attire un nuage de petits papillons bruns qui dodelinent d’un pétale à l’autre. Un pied de lavande, planté dans le cailloutis, se balance à chaque coup de vent léger.
    
    Autour de moi, il y a le silence qui reste ; et c’est ce qu’il y a de plus dur quand les rires viennent d’à côté.
    
    À y réfléchir, bien sûr que si ! Et d’un bond je me lève de ma chaise de jardin. Bien plus lourd, il y a le pied de béton qui stabilise mon étendoir à linge. Mais j’ai l’intention de le soulever et de le déplacer pour l’installer entre grillage et terrasse pour qu’il me sépare de mon voisin.
    
    — Vous voulez un coup de main ? me demande Romain de sa voix grave et intriguée, en voyant mes efforts.
    
    Elle, elle ...
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