Mister Hyde 38
Datte: 17/02/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... refit le pansement après avoir appliqué la même pommade cicatrisante dont on avait usé sur elle.
– Tout ira bien dit-elle à Lucile. Il lui faut du repos.
Et puis, prise de remords elle avoua :
– C’est de ma faute ! Jamais je n’aurais dû lui obéir. J’avais tellement besoin de me venger que je n’ai pas réfléchi une seconde. J’étais folle de rage… C’est de ma faute. Entièrement et uniquement de ma faute.
Fanny ne pleurait pas, elle énonçait froidement les faits. Le week-end de son martyr avait provoqué en elle une fêlure et pour la colmater elle s’était accrochée à l’idée que Frédéric avait tiré leçon de son erreur et, par là même, était devenu infaillible. Lorsqu’il lui avait ordonné de le punir, elle l’avait fait sans retenue, persuadée comme il semblait l’être que c’était pour elle une thérapie adaptée. Prendre conscience qu’ils s’étaient tous les deux trompés, que Frédéric était non seulement faillible mais également physiquement fragile, lui qui avait résisté à une bastonnade en règle perturba Fanny à tel point qu’elle devint incapable d’exprimer ses sentiments. Sa voix devint terne, ses yeux s’asséchèrent, elle devint froide.
Lucile fut si impressionnée par la métamorphose de ...
... son amie qu’elle battit le rappel de toutes les autres. En moins de dix minutes, toutes étaient réunies dans la salle commune.
***
– Ça ne me concerne pas affirma Frédérique en quittant la salle après que Lucile eut exposé la situation.
Éberluées, les filles la regardèrent s’éloigner sans réagir. D’un geste, Nathalie prit la direction des opérations.
– Je t’expliquerai dit la jolie Rousse en s’adressant directement à Lucile. Pour l’instant, l’important et de s’occuper de Fanny et de Frédéric et éviter que nous devenions toutes folles.
***
La fabrique vit, en cette journée de vendredi, s’écouler des torrents de larmes. Lucile pleurait sur Frédéric, Frédérique sur elle-même, Julie sur Frédéric et Frédérique, Nathalie sur Fanny. Seule Fanny ne pleurait pas. Elle s’était installée dans un des fauteuils de son salon et regardait son entourage avec un air absent. Puis, subitement, sur le coup de seize heures, elle se leva et alla tout naturellement refaire le pansement de Frédéric. Trois quarts d’heure plus tard, elle reprit sa position de prostration.
Personne ne m’ayant prévenu des déboires survenus. Je débarquais vers dix heures le lendemain. Tel un chien dans un jeu de quilles.