Mister Hyde 38
Datte: 17/02/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
– 38 –
Nathalie nous ouvrit en peignoir. Selon toute vraisemblance, personne ne l’avait prévenue que j’arriverais aussi tôt. Elle demanda à Frédéric de me tenir compagnie le temps qu’elle s’habille et nous laissa en plan dans l’entrée.
Ni Frédéric ni moi n’étant doués pour la conversation, nous patientâmes en silence. Je laissais errer mon regard sur les murs du salon où j’avais été introduit. L’une des étagères attira mon attention, elle était recouverte de manuels scolaires consacrés à la littérature. Hormis l’incontournable « Lagarde et Michard », j’y repérai le « Castex et Surrer » ainsi que le « Mitterand » en plus d’autres qui m’étaient inconnus. Le « Gaffiot » y trônait également. Sur les rayons environnants, étaient très soigneusement classés les œuvres complètes d’une myriade d’auteurs français et étrangers allant de Chrétien de Troyes à d’Ormesson en passant par Hemingway, Coelho, Garcia Marques… et tant d’autres. Sans m’étonner, cela me fit une impression étrange de découvrir ailleurs que dans mon antre une bibliothèque aussi fournie. Sans doute habitué à une débauche de livres, je n’y avais pas vraiment prêté attention au début mais je me rendis rapidement compte qu’hormis de rares portraits d’un homme qui m’était inconnu, la bibliothèque de Nathalie constituait la seule décoration des murs de son appartement. En un instant, j’eus l’impression d’être chez moi. Lorsqu’elle revint vers nous, vêtue d’une robe vert d’eau, j’étais plongé dans la contemplation ...
... d’un exemplaire de vol de nuit.
– Nous avons du travail grogna-t-elle sur un ton qui me la rendit d’emblée antipathique. Suivez-moi je vous prie.
N’eut été la présence de Frédéric, j’aurai sans doute expliqué à cette mijaurée que son comportement de flic mal dégrossi n’était pas de mise avec moi. Mais, le maître des lieux me demandant silencieusement de n’en rien faire, je la suivis sans trop rechigner.
Une fois installé dans son bureau, je ne me privais cependant pas de glisser une remarque sur la politesse minimum.
– Je comprends votre désir de régler au plus vite cette affaire et je suis désolé de vous avoir heurtée en fouillant dans votre bibliothèque mais ce n’est pas une raison pour me traiter comme si j’étais un chien dans un jeu de quilles… Je suis, n’en doutez pas, tout disposé à collaborer autant que je le peux mais…
– Mais vous trouvez que j’y suis allé un peu fort. Je ne peux que vous donner raison. Cette histoire me met en colère et je viens de me laisser déborder par l’amitié que j’ai pour la victime. Je vous en présente mes excuses ainsi que, par avance, pour la brutalité de certaines questions que j’ai à vous poser.
L’entretien dura plusieurs heures, trois au moins et toutes les questions auxquelles je répondis n’avaient pas de lien étroit avec l’affaire qui nous occupait.
– J’ai l’impression que votre enquête ne porte pas uniquement sur le comportement qu’a eu la personne qui a maltraité votre amie mais également sur celui que j’ai eu avec « ...