Mister Hyde 38
Datte: 17/02/2021,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... moins humiliants si ce n’est méchants voire violents. C’était exactement ce qu’il voulait et c’était pour cela qu’il avait choisi cet itinéraire et la suivait de près en longeant, par l’intérieur, l’orée de la forêt. Cependant, son plan comportait une faille de taille qui, sans la présence d’esprit de Nathalie, aurait pu créer un désastre. À un peu plus de huit cents mètres de la fabrique, un champ brisait la ligne des arbres sur environ deux cents mètres. Sur cette distance, la surveillance qu’exerçait AL ne pouvait être une protection efficace. Nathalie, qui se doutait que Monsieur ne la laisserait pas seule dans la galère où il l’avait fourrée, vit immédiatement le danger, elle décida donc de prendre la tangente et de contourner le champ en s’éloignant de la route. Grand bien lui fit car à quelques minutes près, un homme de belle prestance vêtu d’un complet gris croisé, d’une chemise de soie grise et d’une cravate blanche, en route pour Amiens au volant d’un coupé sport, aurait immanquablement croisé son chemin.
***
Nathalie revint à la fabrique sans dommage et fut rejointe par AL dans la cour. L’homme la prit par le bras et l’accompagna galamment jusque chez elle où il l’interrogea.
– J’ai compté quatre voitures qui se sont arrêtées à ton niveau. Je pense que tu as bien compris à quel point faire ce chemin à pied est dangereux pour une femme…
Boudeuse, Nathalie secoua la tête sans répondre.
– Raconte-moi ! insista AL.
Nathalie lui lança un regard en ...
... biais.
– Qu’est-ce que tu veux savoir ? S’ils m’ont pris pour une pute. Oui, ils m’ont pris pour une pute. S’ils m’ont insultée quand je leur ai refusé la gâterie qu’ils demandaient. Oui, ils m’ont insultée. Quoi encore ? Ah oui ! Tu veux peut-être que je te dise si j’ai eu envie qu’ils me sautent comme une chienne sur le bord de la route ? Si je mouillais pendant qu’ils me traitaient de salope et de pute, de radasse, de merde… ? Tu crois vraiment que j’avais besoin de…
Puis subitement, elle se tut, toute colère disparue. Sans transition, elle passa de la rage à la sérénité. Une simple idée, une simple constatation en était la cause. Désormais tout sourire, elle fixa AL droit dans les yeux pour lui expliquer son radical changement de comportement.
– Ça ne peut pas marcher comme ça. Je suis désolée Monsieur mais ça ne peut pas marcher comme ça. Votre joug permanent me pèse. Avec Frédéric, je n’étais pas constamment surveillée, épiée. J’avais droit à des instants de calme, de tranquillité, de solitude. Avec vous ce n’est pas le cas et je me rends compte que c’est une erreur. À ce train-là, je ne tiendrais pas. Avoir accepté d’être punie pour avoir marché seule en bord de route durant deux kilomètres était une erreur et je vous présente mes excuses pour m’être montrée idiotement soumise. Me punir était injuste de votre part, j’ai eu beau vous le signaler, vous n’en avez pas tenu compte et je me suis pliée bêtement à votre diktat. C’est une faute que je ne commettrais plus. ...