Le goût du noir
Datte: 16/02/2021,
Catégories:
f,
inconnu,
forêt,
danser,
amour,
cérébral,
revede,
noculotte,
Masturbation
nopéné,
jeu,
zoo,
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
... mains. J’avais chaud partout, et une furieuse envie de le revoir en tête-à-tête.
Je n’en eus malheureusement pas l’occasion. La boiterie disparut, mais mon cheval fut atteint de coliques quelques semaines plus tard et je dus m’en séparer. Depuis ce jour, ni les sorties entre filles, ni les anecdotes de Stéphanie sur ses amants successifs ne suffirent à me faire retrouver ma joie de vivre. La bête me manquait cruellement, et l’absence d’exercice physique commençait à marquer ma silhouette. C’est probablement ce qui poussa Stéphanie à insister pour m’inviter à une de ses soirées « goût du noir ».
Elle en avait eu l’idée par le biais d’une émission de télévision du même nom, au cours de laquelle quelques protagonistes mangent dans l’obscurité la plus totale, sans savoir qui sont les autres invités. Les caméras étant munies de dispositifs de vision nocturne, seuls les téléspectateurs peuvent suivre les faits et gestes de chacun des convives. À la fin du repas, l’assemblée est invitée à choisir à l’unanimité de poursuivre la conversation à la lueur des bougies, ou en cas de refus de l’un ou l’autre des invités, de se séparer sans se découvrir.
Malgré quelques réticences, je décide d’accepter l’invitation. Ce n’est pas que la compagnie des hommes m’effarouche, bien au contraire. Mais l’idée de me trouver dans le noir avec un inconnu soigneusement choisi pour remettre du piment dans ma vie freine un peu mon enthousiasme. Je connais trop bien la manière parfois perfide qu’a ...
... Stéphanie de mélanger les hommes et les femmes de son entourage.
Elle achève toutefois de me convaincre en me promettant que je ne serai pas déçue de son choix, et que je ne courrai aucun danger physique ou moral tant qu’elle serait là pour empêcher tout dérapage.
Le soir venu, je suis accueillie par un copain de Stéphanie qui joue le maître de cérémonie. Muni de lunettes spéciales, il nous guide dans le noir à travers l’appartement et nous place autour d’une table. Une fois le dernier invité arrivé, il dépose des assiettes devant nous et se retire.
Nos essais maladroits pour repérer les couverts sans rien renverser nous donnent l’occasion de rompre le silence et de nous prodiguer conseils et encouragements. Après un temps d’adaptation, nous arrivons à manipuler nos services assez efficacement pour découvrir sans blessure grave que le hors-d’œuvre est délicieux.
Mais l’atmosphère étrange dans laquelle nous nous trouvons nous inhibe encore, et la conversation se limite à quelques généralités gastronomiques. Sachant qu’un des deux hommes présents est sensé me sortir de ma torpeur amoureuse et sexuelle, je me concentre sur les intonations de leurs voix en espérant les démasquer rapidement. Le timbre chaleureux de mon voisin de droite m’intrigue, et réveille de vagues souvenirs dans mon subconscient, mais cela ne suffit pas à faire remonter d’image précise en surface.
Il est d’ailleurs assez habile pour évoquer des détails de sa vie sans se dévoiler. Je m’applique ...