Le goût du noir
Datte: 16/02/2021,
Catégories:
f,
inconnu,
forêt,
danser,
amour,
cérébral,
revede,
noculotte,
Masturbation
nopéné,
jeu,
zoo,
Auteur: Olaf, Source: Revebebe
Un jour, sans trop savoir pourquoi, on se dit qu’au même moment d’autres le font aussi. À leur manière. D’où l’idée de réunir quelques textes sur ce rituel immémorial, en jouant sur les phrases qui se répètent, les mots qui changent de sens en fonction du contexte, les gestes tantôt sublimes tantôt abjects suivant les sentiments qui les accompagnent. Alors, finalement, solitaire le plaisir ?
J’avais fait appel à un rebouteur sur le conseil de Stéphanie, l’amie d’enfance avec qui je montais à cheval. Mon lipizzan boitait et les soins prodigués par le vétérinaire ne le soulageaient pas. À l’entendre, le guérisseur qu’elle connaissait serait l’homme de la situation.
Je me mis à en douter dès son arrivée. Peu loquace, il semblait regarder au travers de moi et se dirigea directement vers l’écurie sans prêter attention à ce que je lui expliquais. Cela m’irrita, car je n’aime pas confier mon cheval à quelqu’un en qui je n’ai pas confiance.
Je fus soulagée de pouvoir corriger mon appréciation dès l’instant où il posa ses mains sur la bête. Sachant à quel point Stéphanie partage ma fascination pour les belles mains, je me demande aujourd’hui encore si elle ne m’a pas fait rencontrer le monsieur avec une arrière-pensée bien précise.
Sur notre échelle manuelle érotique, ouverte vers le haut comme l’échelle sismique de Richter, j’attribuai sans hésitation huit à ces charmantes extrémités. Légèrement moins que ce qu’avait obtenu le dernier amant de Stéphanie, dont elle ...
... décrivait avec délice les secrets de caresseur. Mais nettement plus que le cinq concédé d’office lorsqu’un frisson d’admiration parcourt notre échine à la découverte d’un objet de convoitise.
Assez larges pour donner envie de se glisser entre elles, fortes sans être épaisses, ornées de longs doigts finement dessinés et droits, le bout des phalanges bien en chair, ces mains étaient superbes.
En outre, non seulement leur forme était admirable, mais le monsieur savait en jouer avec un art consommé. Sa manière de manipuler l’animal était fascinante. Il alternait avec une étonnante facilité la douceur du toucher et la puissance du massage. Mettant en évidence d’une simple pression des doigts chaque zone douloureuse sur l’animal, tout en l’apaisant par le calme et la sûreté de ses gestes.
Je fus rapidement hypnotisée, m’imaginant être à la place de la bête, heureuse qu’il se saisisse de mon corps, flatte mes hanches de petites tapes amicales, pétrisse mes fesses à pleines paumes, avant de faire rouler ma peau sous ses doigts à la recherche d’un point secret qui ouvrirait les portes de mon intimité.
Je revins sur terre lorsqu’il termina son massage en gratifiant mon cheval d’une ultime caresse, que je crus sentir se prolonger à l’intérieur de mes cuisses. Il remarqua sûrement mon trouble, car depuis ce moment, il me parla avec plus d’attention, expliquant ce que je devais surveiller et comment continuer le traitement. Sa voix était douce, presque aussi enveloppante que ses ...