1. Géromine prend l'avion


    Datte: 16/02/2021, Catégories: voyage, fdanus, pastiche, délire, Humour Auteur: Domi Dupon, Source: Revebebe

    ... vieillissantes rêvaient d’une promenade en solitaire avec le beau douanier) de la queue qui s’était constituée suite à sa mésaventure, elle récupéra ses affaires et le suivit.
    
    Il l’introduisit dans une pièce aussi triste qu’un cinéma après la projection de la Princesse de Clèves en V.O. L’espoir secret, pervers et mouillant qu’il entreprit lui-même une fouille au corps disparut avec l’apparition d’un douanier au féminin, donc une douanière, qui chassa son compère mâle. Géromine comprit ce qui l’attendait. Bonjour la galère. Pas qu’elle soit prude. Se mettre à poil devant un mec (voire une nana) quand c’était pour la bonne cause, ne la gênait pas, mais là !
    
    Elle lui fit déposer ses bagages à main sur une table et lui demanda sur un ton péremptoire de se déshabiller…
    
    — …entièrement, rajouta-t-elle un tantinet sadique.
    
    Géromine qui adorait se déshabiller pour un oui ou pour un non (en général, ça finissait toujours par un oui) obtempéra à contrecœur. Faut dire que la représentante de l’administration n’était pas du genre devant lequel on a envie de se stripteaser. La jovialité de sa face aurait conduit au suicide un croque-mort amoureux. Comble de la sensualité, elle avait oublié de se raser.
    
    Attrapant, dédaigneusement, les vêtements classieux du bout de ses doigts boudinés, elle les passa dans un scanner miniature sans que cela ne provoque aucune sonnerie. Géromine, à poil, les mains en conque devant son sexe comprit que ça se corsait. D’ailleurs la gueule de la ...
    ... douanière racontait la même histoire. Jetant un œil sur le passeport que son collègue Rousseau avait posé sur le bureau :
    
    — Mme Derien… Mme Géromine Derien, nous avons un problème.
    — Je n’y comprends rien, soupira-t-elle.
    — Nous allons devoir vous faire subir une fouille corporelle complète.
    
    Pour connaître la vérité, il faudra vous rhabiller.
    
    Pour les ceusses qui attendaient avec une concupiscente impatience, une description détaillée de cette fouille, y repasseront. Pour les zobs cédés textuels qui espéraient que, complaisamment, soient étalés les penchants saphiques de la madone des douanes, y peuvent retourner à leurs films X, Y ou Z. Nous ne mangeons pas de ce pain (de fesse)-là. Une telle pensée eût-elle effleurée Marie-Rose Pouh (c’est le nom de notre douanière) qu’elle en eut vomi son quatre heures. Pensez-donc, elle qui ne vit que pour son mari, ses cinq enfants, ses culottes grand navire taille 48 et ses soutien-gorge taxon 125 bonnet E.
    
    Enfin, sauf si vous insistez ! Vous insistez ? J’entends pas ? Oui ! Bon, je m’incline. Je suis au service de mes lecteurs. Mais je décline toute responsabilité ! Mais ce ne sera qu’une description clinique saupoudré du ressenti de Géromine. Marie-Rose, en tant que mère de famille et membre de l’éminent corps des douanes françaises est soumise à un doigt, pardon un droit de réserve. Seul son représentant syndical aurait pu s’exprimer mais avec les 35 heures, sa délégation syndicale, sa mi-temps thérapeutique et ses RTT, ...
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