Géromine prend l'avion - Histoires de Sexe

Géromine prend l'avion

... il n’était sur site que le mardi de 14 à 18 heures. Or la pendule murale marquait 11 h 14 et nous étions vendredi.

Géromine allait devoir subir cette humiliation avec stoïcisme et sans représentant syndical.

— Avant que nous passions à la fouille, vous avez encore la possibilité de me dire si vous avez introduit et caché quelque chose dans vos intimités (vous remarquerez le pluriel !).
— J’vous jure que non, j’ai rien introduit, répondit l’universitaire d’une voix de petite fille.

Le rouge qui lui était monté aux joues décrédibilisait ses propos. Elle avait encore pensé aux doux émois que lui avait procurés sa botte de carottes. Émotion qui n’avait pas échappé au regard sagace (oui, sagace avec un G) de la femme en bleu.

— Si vous avouez maintenant, il vous en sera tenu compte.
— Putain ! Puisque je vous dis que je n’y ai rien mis, s’énerva Géromine. Même pas 18 cm de bite ! Merde !

Le dragon des douanes ignora la crudité de la remarque et continua impassible :

— Veuillez poser vos mains sur la table. Bras tendus. Voilà.

Pendant qu’elle donnait ses consignes, M.R.P. (c’est plus court et ça fait très républicain !) enfilait des gants chirurgicaux. Géromine ne put s’empêcher de frissonner. Cela lui rappelait des jeux assez hard pratiqués avec sa tata, Simone Oncland-Navet. Le cul relevé, offert à ses délires érotiques. Pas vraiment le moment d’avoir ce genre de pensées. Très émotive, il lui suffisait d’un rien pour mouiller… sa culotte. Et elle n’en ...

... avait plus.

— Voulez-vous écarter les jambes. Je vais d’abord vérifier que vous ne dissimulez rien dans votre vagin.

Elle énonçait ses ordres d’une voix impersonnelle digne d’un haut-parleur de gare. La pas douceanière farfouilla (y’a pas d’autre mot) dans son temple d’amour à la recherche d’un éventuel truc en métal, au hasard, un char d’assaut. Cette froide indifférence provoqua une excitation incongrue chez notre universitaire. Excitation qui se manifesta par une lubrification immédiate de la zone farfouillée. M.R.P. resta de marbre, maugréa, contrariée, qu’elle allait devoir changer de gant pour la suite des opérations.

La manière franche et dénuée de précaution dont elle enfonça le doigt dans l’anus, heureusement habitué à des intrusions plus conséquentes, stoppa tout écoulement intempestif. Une exploration efficace et rapide. Fin de l’inspection. Le résultat se révéla aussi négatif que son dernier test VIH.

— Vous voyez, je ne cache rien, s’insurgea-t-elle.
— C’est vous qui le dites, répondit la maldonne des douanes sur un ton désagréable. Nous allons devoir vous faire un examen radiologique.
— Et si j’veux pas ?
— Vous n’êtes plus en position de refuser.

Géromine réalisa qu’elle l’avait gardé… la position. Elle se redressa. M.R.P. lui tendait un bout de sopalin.

— Et j’s’rai vous, j’m’essuierais.

Complètement stone, Géromine prit le morceau de papier et s’essuya la foufoune.

— Vous laissez vos affaires ici. Si tout est en ordre, vous les ...