Les émois de Valériane - 3/3
Datte: 14/02/2021,
Catégories:
ffh,
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fplusag,
champagne,
couple+f,
Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe
... qu’importuns.
Fédor vient s’installer entre nous et nous fait signe de ses mains de l’encadrer de plus près. Lui, est aux anges et se régale de jouer les séducteurs ce que d’habitude sa rigueur lui interdit. Il adore assurément la chair fraîche, comme le démontre aisément la jouvence de son épouse, et ma seule présence déjà le flatte et le fait triompher de ses rides. Il souffre de cette faiblesse propre à beaucoup de gens d’esprit si entichés de leurs capacités intellectuelles qu’ils doutent qu’on puisse apprécier autre chose en eux, surtout dès lors que les premières atteintes de l’âge se font sentir. Bref, il est ce soir, vrai coq en pâte.
— Je croyais que beaucoup de tendresse devait nous réunir présentement ! Allez, rapprochez-vous toutes deux de moi sans quoi je vais finir par prendre froid.
Les bras écartés en croix sur le dossier du canapé, il laisse négligemment tomber une main sur nos épaules puis se tournant successivement vers chacune, il nous gratifie d’un chaste et rapide baiser sur la bouche. Il poursuit :
— Je suis le plus heureux des mortels d’être entouré par deux déesses et le bonheur que vous m’apportez ainsi suffit à combler ma soirée.
J’espère, pour ma part, qu’il ne profère là que plaisanterie ou anodine menace. Il interroge :
— Champagne pour tout le monde ?
Il en remplit trois flûtes à ras bord et je constate sans amertume qu’il tend la première à sa femme. Lorsqu’il me donne la mienne, il tremble tellement qu’il répand une large ...
... part de breuvage sur mon corsage. Je suis presque sûre que cette maladresse ne répond pas à une intention délibérée, mais constitue néanmoins le superbe témoignage d’un désir inconscient et je m’écrie :
— Oh, que c’est froid !
Il se précipite armé d’un torchon, épongeant mon chemisier. Après l’avoir laissé s’affairer quelques instants, je constate dépitée :
— Vous n’en avez asséché que le dessus.
En une rapide œillade, il s’enquiert de l’avis de sa compagne puis s’attelle, plein d’application, à dégrafer le haut de mon habit. Écartant les pans du col, il déclare :
— Excusez, mais il serait impardonnable d’user d’un chiffon en ces parages, et il entreprend de laper les rares gouttelettes de liquide dispersées sur ma gorge.
Ses lèvres avides m’aguichent singulièrement, si fort qu’immédiatement je suis emportée par les exigences de mes sens. Je bombe mon torse, autant que faire se peut, et tends en avant mon poitrail tout en consultant à mon tour Alizée d’un coup d’œil interrogateur. La belle n’y répond point et je la vois, médusée par la scène qu’elle observe d’un air que l’affolement dispute à l’ivresse tandis qu’elle porte une main au baromètre des concupiscences de son mari pour constater que les pressions grimpent ostensiblement.
Lui essaye de faire émerger un téton rebelle du soutien ampliforme et rigide de ma guêpière. N’y parvenant pas, il abandonne la position, se lève et recule légèrement puis nous incite, Alizée et moi, à nous blottir l’une contre ...