Les émois de Valériane - 3/3
Datte: 14/02/2021,
Catégories:
ffh,
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champagne,
couple+f,
Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe
... son de ta voix.
Elle me dévisage hallucinée, mais son regard, je le sens dépasse ma personne et fixe une Valérie idéale dont je m’effraie quelque peu.
— Ne m’as-tu pas confié te surnommer Valériane ? Tu n’ignores pas que la valériane fut considérée dans les temps passés, comme la base d’un puissant philtre d’amour. Nous nous débattons désespérément tant que délicieusement, Fédor et moi, dans les rets de tes sortilèges, mais nous nous sommes mutuellement promis de ne pas avoir de rapports physiques avec toi sans pour le moins en avertir notre conjoint. Ainsi, je me meurs d’envie de toi en cet instant, rien que de te voir, rien que de te parler, rien que de me remémorer nos ivresses, je me sens défaillante et, vois l’effet que cela produit, j’en ai les cuisses divinement poisseuses.
Dans un unique mouvement, elle écarte le bas du déshabillé et les jambes pour me dévoiler sa fente d’amour enfiévrée tout engluée de perles magiques. Elle y porte une main effilée et rejetant la tête en arrière y plonge un doigt chafouin. Fascinée, pétrifiée, dévorée par des sensations que j’augure similaires aux siennes, je ne peux que l’imiter. Et nous voici, bacchantes ivres, installées face à face, égrenant notre plaisir en roucoulades âpres que vrillent de perçants trilles plus aigus et de petits cris très vifs. Je sens mes exaltations s’emballer pour me conduire bientôt au seuil du plus vif débordement. Je lui jette un coup d’œil et la découvre, comme cette nuit, affolante, ...
... saisissante de beauté. Mais si alors c’était son visage surtout qui avait concentré mes attentions, c’est à présent son corps tout entier qui m’hallucine. Splendide odalisque arquée sur l’accoudoir du siège, vibrante au rythme de ses attouchements, le ventre secoué d’impulsions fantastiques, le bassin ondulant en mesure, les cuisses d’albâtre largement ouvertes, le vagin écartelé par sa main onglée, la poitrine gonflée et tendue et les cheveux tombant en cascade chatoyante jusqu’à se répandre sur le tapis.
Hagarde, je hurle :
— Viens dans mes bras !
Il est hélas trop tard, et nous communions dans un orgasme simultané. Nos délires et nos clameurs dénués de retenue ont réveillé Fédor que nous rencontrons brutalement, tout nu, tout excité et tout bandant, face à nous et à notre plaisir à l’issue de ce songe voluptueux. Nous nous jetons à ses pieds pour l’inviter à nous absoudre de ce plaisir solitaire si allègrement partagé et entourons son phallus de nos soins alléchants. Des gémissements abondants et cadencés répondent très vite à nos diligences et nos poitrails recueillent le fruit de nos persévérances endiablées. Il s’effondre avec nous sur le tapis et nous nous employons à laper sur nos bustes la semence nacrée.
Cet épisode clôt ainsi une folle nuit et je dois à présent les quitter, car on espère mon service à l’auberge. Nous avalons un petit déjeuner lugubre empreint du poids de cette séparation, lourde d’un avenir incertain.
C’est Fédor qui rompt le silence :
— ...