1. Les émois de Valériane - 3/3


    Datte: 14/02/2021, Catégories: ffh, hplusag, fplusag, champagne, couple+f, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... ample de sa poitrine, mais par-dessus tout j’aime son visage révulsé et convulsé, aux yeux mi-clos et aux lèvres tordues.
    
    Elle rayonne, a rompu les amarres à la réalité et flotte, éblouie, dans un monde fantasque qui comble les exigences de sa chair comme les envolées de son cœur. Le mouvement général s’accélère, il prend sa source à la verge de Fédor, galvanise le corps d’Alizée, fait frémir ses bras qui diffusent leurs vibrations dans mon poitrail, glisse au long de mon échine et revient à Fédor dans les contractions de mon sexe. Cette circularité qui nous unit est communion et nous lie dans un bonheur partagé. Nous ondoyons dans un nirvana qui confond nos êtres, oscillons entre ciel et éden et je sens une tempête d’euphorie qui me balaye. Des vagues successives m’emportent : une première qui crispe mon ventre, une seconde qui me secoue d’une lame de plaisir, une troisième qui me disperse en un déluge de cyprine, une quatrième qui me roule, me submerge et me noie dans des abysses de félicités. Je m’effondre ; nous nous effondrons.
    
    Quand je m’extrais de ma léthargie et rouvre les yeux, la pose est rompue et nous gisons emmêlés et haletants, tentant illusoirement d’émerger, de reprendre pied et de redescendre sur la terre ferme. D’autres élans succèdent puis, peu à peu nos corps s’ordonnent, s’alignent sagement serrés les uns contre les autres, le mien enfermé entre ceux de Fédor et d’Alizée et une béate torpeur nous gagne.
    
    Aux aurores, lorsque je m’éveille dans ...
    ... le grand lit étranger, je constate qu’Alizée a déjà disparu tandis que Fédor s’adonne encore au sommeil des repus. Je passe rapidement le peignoir blanc que je portais hier et je quitte l’étage. Des bruits m’attirent vers la cuisine. Elle est là, le cheveu défait, plus pâle que d’accoutumée, les yeux un peu caves, vaporeuse comme un songe, enveloppée dans son déshabillé diaphane qui laisse transparaître ses courbes. Nous nous regardons d’abord presque tragiquement… puis peureusement… timidement enfin… nous apaisant progressivement de la vénération réciproque contenue dans cet échange. Je me risque alors à lui sourire. Nous nous jetons dans les bras l’une de l’autre et nous étreignons très fort, convulsivement longtemps, longtemps…
    
    Est-ce sa fille ou sa bien-aimée qu’elle enlace ainsi ? Je sens sa chaleur maternelle m’irradier profondément, je perçois ses palpitations d’amante frissonnante incendier mon corps. Nos mains glissent sur les tulles, désireuses de s’approprier les formes adorées de l’autre. Et puis ressurgit le besoin d’accorder nos lèvres et nous sombrons dans un infini baiser, baiser mémoire exhumant des émotions anciennes qui se mêle à un baiser d’espoir, enflé de celles lascives et inquiètes du matin.
    
    Nous nous détachons et elle s’assied face à moi. J’ai soif maintenant de sa parole autant qu’elle éprouve la nécessité de la délivrer en me contant éperdue, dans un désordre charmant ses souvenirs et ses espérances. Je l’ai captivée dès notre rencontre à la ...
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