La légende de Sara: le départ
Datte: 10/02/2021,
Catégories:
f,
fantastiqu,
merveilleu,
Auteur: Emeline_wz, Source: Revebebe
... limite des propres terres de sa maisonnette. Désireuse de s’amuser un peu avant d’atteindre l’orée de la forêt, elle traversa la jungle de maïs, s’orientant toujours de la direction à prendre en fonction de la place du soleil dans le ciel : son plus fidèle compagnon en ce moment. Écartant les feuilles de maïs qui la gênait, la jeune Aponienne utilisait son autre main en visière. Déjà une demi-heure de passée, et la chaleur avait déjà monté d’un cran ! Monsieur soleil n’était plus aussi accueillant désormais et c’était l’insolation garantie si elle ne faisait pas de longues pauses régulières.
Ce fut durant l’une de ces pauses que Sara soupira longuement, grignotant du maïs sur une grosse pierre ronde. Avec cette vitesse de tortue de terre, elle n’était pas prête d’atteindre la forêt avant la fin de l’après-midi… elle avait pensé à se servir de sa capuche pour se protéger des rayons solaires, mais elle étouffait dessous avec sa tunique… Jusqu’au moment où elle pensa enfin à ôter le rembourrage de ses habits et allégeant son corps en sueur. Au moins, le maïs bien chaud avait le mérite d’être revigorant ! Avec avoir nettoyé sa petite écuelle avec de l’eau de sa gourde de rinçage, elle plaça ces deux-là dans son sac avant de sortir une seconde gourde, celle-ci servant uniquement à sa réhydratation. Sara se rinça la bouche puis vida une partie du contenu de son récipient sur son visage, rafraîchissant sa peau qui en avait tant besoin.
— Tu parles d’une aventure ! C’est pire ...
... que les jours de corvées de l’eau ! Vivement la nuit !
Il serait préférable de pas parler trop vite… les loups de cette région raffolant uniquement des adolescents, rien ne prouvait qu’ils ne s’en prendraient pas à une jeune femme seule loin de son village ! Dans le pire des cas, elle avait prévu son grand couteau de chasse, attaché à l’extérieur de son sac. C’était pratique pour trouer de la fourrure et percer du muscle !
Dès qu’elle eut correctement rangé tout son paquetage, la jeune Aponienne reprit sa marche tranquille à travers la jungle de maïs, espérant voir la sortie avant que le soleil ne commence sa descente vers l’horizon. Les journées étaient si courtes… pourquoi n’étaient-elles pas aussi longues que les nuits, qui duraient deux fois plus longtemps ? C’était un grand mystère ! Est-ce que c’était seulement partout pareil sur les Terres Aponiennes ? Sans doute que oui !
Durant une heure de marche, Sara avait pu observer avec intérêt le ballet infatigable de plusieurs papillons des champs. Elle n’en avait jamais vu autant, servant presque de toit pour la jungle de maïs et protégeant ainsi la jeune femme des rayons du soleil. On raconte que ces papillons avaient une espérance de vie incroyablement plus longues que celles des Aponiens, ce qui expliquait leur nombre. Devenus nuisibles sur une bonne partie des Terres Aponiennes, beaucoup de paysans commencèrent à dresser plusieurs colonies de leur prédateur naturel : les papillons de plaines. À l’inverse de leurs ...