1. La légende de Sara: le départ


    Datte: 10/02/2021, Catégories: f, fantastiqu, merveilleu, Auteur: Emeline_wz, Source: Revebebe

    Un bien beau matin que ce jour-là… Un matin comme les autres, en somme ! Cela commençait d’abord pas un soleil timide qui répandait des couleurs brûlantes et tremblotantes sur le monde. Puis, petit à petit, c’étaient des éclats de lumière chaude et agréable qui venaient faire revivre les plantes, les arbres, les animaux, toutes ces petites créatures qui étaient restées en hibernation le temps d’une nuit. Seulement, à cette époque de l’année, les nuits se faisaient plus longues que les journées… oui, bien plus longues ! Sur les Terres Aponiennes, une journée normale équivalait à deux journées complètes dans le monde des humains. Mais ceci n’est qu’une légende comme une autre… la Légende de Sara !
    
    Profitant de l’arrivée d’une brise légère et froide, un petit oiseau au plumage rouge sautilla le long de sa branche d’arbre avant de prendre son envol, s’élevant à tire d’ailes sous le regard bienveillant du soleil levant. Plusieurs de ses camarades le suivirent, créant une marée « noire » d’un rouge éclatant, comme un deuxième astre solaire. Ces oiseaux, c’est bien connu, passaient leurs nuits accrochés en masses sur les branches des arbres, leurs griffes plantées dans le bois et la tête en direction du sol, un peu comme le faisaient les chauves-souris grises de minuit.
    
    Le jour, comme ce matin, ils s’élevaient dans les airs avant que le groupement ne se fende, tandis qu’ils se dispersaient dans le ciel dans toutes les directions possibles… Les Aponiens appelaient cela « ...
    ... l’explosion matinale », annonciatrice d’une très belle journée ensoleillée. Une de ces petites créatures pourpres bifurqua vers l’Est, survolant un village Aponien encore endormi. Leurs maisons, faites de bois, de paille et parfois de pierres, se ressemblaient toujours dans ce type de village commun. Pourtant, l’oiseau rouge en chercha une différente des autres, recouverte de lierre fleurissant. C’était là-bas qu’il avait l’habitude de prendre son petit déjeuner. L’ayant enfin repérée, et constatant que les courants aériens ne lui étaient plus favorables, il amorça sa descente, sentant l’air froid lui secouer les plumes rougeâtres. Tiens, il y avait déjà un des hommes du village qui était bien éveillé. Tout en décrivant un cercle, le temps de pouvoir se poser, il observait cet homme aux poils longs sur la tête qui était occupé à faire la cueillette des grosseilles-rosées.
    
    L’homme aperçut l’oiseau et lui fit un geste de bienvenue de la main, tandis que l’intéressé répondait par un piaillement joyeux. Ces Aponiens… toujours aussi polis avec les oiseaux rouges ! Mais il en oublia bien vite cet homme, repérant sur un appui de fenêtre de la « maison au lierre » que le petit-déjeuner était servi ! Ses pattes rencontrant la surface de bois de ce rebord, l’oiseau contempla d’un air ébloui les minuscules graines bleues qui étaient éparpillées sur l’appui de fenêtre, celle-ci étant par ailleurs fermée.
    
    Ne voulant pas faire attendre ce festin, il picora un premier grain, constatant avec ...
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