La légende de Sara: le départ
Datte: 10/02/2021,
Catégories:
f,
fantastiqu,
merveilleu,
Auteur: Emeline_wz, Source: Revebebe
... Parfait, tu es magnifique !
Un sourire radieux illumina le visage de Sara. Si papa lui disait qu’elle était magnifique, c’est qu’elle l’était réellement ! Après tout, ce vieil homme était un sacré radin au niveau des compliments !
— Alors ? Tu te sens prête pour le grand saut ?
— Prête et archi-prête, papey !
Le sac… Où est-ce qu’elle avait fichu ce satané sac ! Ah, près de la porte ! Dégageant les mains de son père qui lui tenaient les épaules pour mieux l’observer, Sara se dirigea vers son sac, en cuir de mouton lui aussi, qu’elle attrapa avant de passer l’attache en bandoulière, au niveau de sa poitrine. Bon, cette fois c’était certain : elle n’avait rien oublié… elle était fin prête ! Papa ne cessait de la regarder avec de petits yeux malheureux, sa bouche produisant un bruit de mastication, comme s’il était en train de se mâchouiller la langue. La maison, derrière lui, semblait si petite maintenant… la jeune Aponienne avait l’impression de ne plus la reconnaître malgré le lierre qui recouvrait toute la façade ! Sara tapa du pied contre le sol, les bras croisés sous sa poitrine.
— Hey papey, tu vas me regarder encore longtemps comme ça ? C’est pas comme si je me rendais à la tanière du loup pour me faire manger toute crue.
— Tu as raison, excuse-moi.
— Mais arrête de t’excuser enfin ! C’est qui le père ? Moi ou toi ?
Le père sembla surpris de la remarque de sa fille avant de se ressaisir, son dos devenant bien droit comme le voulaient les personnes de ...
... sa stature. Quand il était sûr de lui, qu’est-ce qu’il pouvait être imposant… et ce regard si dur, si paternel… brrr c’était à faire froid dans le dos ! Mais Sara en était fière !
— Sara, tu as intérêt à revenir avec un tas de récits à me raconter ! Me suis-je bien fait comprendre ?
— À vos ordres, monsieur Larchage !
— Et surtout, n’oublie pas les souvenirs ! Ça te donnera une bonne raison de penser à moi !
Sare se mit au garde à vous devant l’Aponien avant de s’incliner respectueusement puis de se retourner, faisant un premier pas vers l’horizon.
— À dans un mois ma chérie !
« Oui, papey… » pensa-t-elle. À dans un mois… porte-toi bien… La forêt se dessinait au loin et la jeune femme avait encore un petit trajet à faire avant de pouvoir l’atteindre. Que cela ne tienne, elle avait tout son temps, d’autant plus que, encore une fois, c’était une magnifique journée qui s’annonçait. Ne pas se retourner, surtout… papa était encore en train de la regarder s’éloigner, devant le pas de sa porte. Si jamais elle se retournait, elle n’oserait pas aller plus loin… surtout ne pas se retourner. Le problème était que Sara était morte de peur. Non pas à cause de la forêt qui était, d’après les rumeurs, très sauvage et inconnue, mais plutôt parce qu’elle se sentait toute petite par rapport aux Terres Aponiennes. Avec un peu de chance, cela passerait avec le temps !
La jeune femme n’avait jamais pris le temps d’explorer les champs de blé du village, étant toujours restée à la ...