1. La fête à Milou


    Datte: 02/05/2018, Catégories: ffh, frousses, voisins, copains, boitenuit, fête, vengeance, pénétratio, Humour Auteur: Tithon, Source: Revebebe

    Bonjour !
    
    Je m’appelle Milou, mon vrai nom c’est Émile, mais tout le monde me dit Milou. J’ai 43 ans aujourd’hui. Je vis à la campagne, j’ai une ferme, j’ai repris l’exploitation de mes parents après leur mort. Je produis du lait, enfin c’est les vaches, moi je trais soir et matin, et tout ce qui va avec, les champs le foin le maïs, etc.
    
    Aujourd’hui c’est ma fête ! C’est Lili qui a dit.
    
    Lili c’est une copine, une très bonne copine en fait. On se connaît depuis l’école, en fait depuis toujours, c’est comme une sœur, sauf que ç’en est pas une. On s’aime bien, beaucoup même, déjà à l’école on se montrait nos quiques, au fond de la cour dans les buissons. Et depuis, on a pas arrêtés ! On baise ensemble, on bouffe ensemble, on fait la fête, et on vit pas ensemble. Elle, elle habite la maison de l’autre côté de la route ; en face de chez moi y’a Nénette, une vieille folle qui se dévisse la tête à regarder nos allées et venues, et Lili c’est la maison après, avec des volets verts mais un vert tellement pâle qu’on dirait ses yeux à Lili c’est pour ça qu’elle veut pas les repeindre : « Mes yeux sont comme les volets vert si clairs qu’on voit à travers, et ça me plaît comme ça. »
    
    Hé ! Lili elle est rousse, alors faut des yeux verts non ?
    
    Lili elle a rien à cacher, même pas son cul. Elle le montre souvent, habillée mini mimi comme je lui dis ! Le père Marcel il a planté le tracteur au fossé un jour où Lili lui est passée devant en vélo !
    
    Hier soir, j’étais occupé à ...
    ... réparer la vieille horloge de la cuisine, elle sonnait midi à cinq heures et ça m’embêtait alors j’ai pris la mécanique, je l’ai mise en vrac sur la table de la cuisine, et depuis je la remonte. Lili se fout de moi : « Tu y arriveras jamais, elle est trop vieille ! » Pourtant, tout ce qui est cassé je le répare et elle le sait, mais elle dit ça pour se foutre de moi.
    
    Lili elle m’aime bien, elle dit que malgré ma petite taille, mes cheveux qui grisonnent et qui se font rares, c’est moi qu’elle préfère, même si je suis pas baraqué comme Louis le mari de Lucette du café, au village. J’ai les jambes qui vont jusque par terre, les bras qui savent lui entourer la taille et des mains qui font le travail, et le reste va bien aussi merci. J’ai rien de l’Apollon des Grecs, mais je me maintiens en forme.
    
    Donc, hier sur le coup de dix heures du soir, j’entends sa voiture arriver, elle a une mini, tout est mini chez Lili, sauf son cœur. Elle conduit à fond toujours, donc elle s’arrête, comme d’habitude en vrac au milieu de la cour, saute de la voiture, pousse la porte et gueule dès l’entrée :
    
    — MILOU ! Demain, ça va être ta fête, je t’emmène en ville, prépare-toi, ça va fumer !
    
    Elle fait le tour de la table, s’assied à califourchon sur mes genoux en me tournant le dos.
    
    — Tu m’as manqué aujourd’hui, j’ai pensé à toi, j’ai eu envie de toi.
    
    Puis elle me raconte sa journée. Lili bosse comme secrétaire de la perception de Pradines, à côté de Cahors ; elle et sa patronne une ...
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