1. L’abandon


    Datte: 28/01/2021, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Arsenne, Source: Hds

    ... clairement que Chantal garde les yeux fermés. J’entends distinctement ses gémissements qui accompagnent une respiration courte. Elle prend du plaisir c’est sûr.
    
    Alors elle prend dans ses deux mains le visage de son amant, l’écarte et plante son regard dans le sien, au dessus d’elle. Ses yeux brillent à la lumière de la lampe de chevet. Ses lèvres sont entrouvertes habitées d’un léger tremblement. La vision de l’expression affichée me fait l’effet d’un coup de poing au ventre. Je connais bien cette expression. Je ne la croyais que pour moi ! C’est l’expression de la femme amoureuse.
    
    Ses yeux progressivement se couvrent de larmes et déjà certaines s‘écoulent sur les joues rouges de son visage crispé maintenant. Par deux fois elle incline à gauche puis à droite la tête en signe de refus. Elle veut lui dire « non », le supplie d’arrêter. Mais pour autant, elle reste collée à lui et je peux lire dans ce regard, un sentiment confus que je reconnais pour l’avoir si souvent intercepté, avant, quand on s’aimait. Regard amoureux qui me glace le sang. Ses lèvres ne sont plus qu’à quelques millimètres de celles de son amant. Elle les maintient à distance. Mais je devine qu’elle résiste à la tentation de les lui abandonner. Ils doivent chacun sentir le souffle chaud de l’autre chargé de désir. Je ne vois pas le visage de cet homme qui continue inlassablement à se frotter contre le corps allongé sous lui.
    
    Moi, je reste immobile, voyeur impuissant, qui regarde sa femme le quitter ...
    ... lentement, sans rien renter pour la garder. J’ai le sentiment de la voir mourir lentement dans mon cœur ! J’ai envie de pleurer tellement j’ai mal, tellement je souffre.
    
    A nouveau les fesses du mâle se lèvent, puissantes, son bras se glisse plus loin entre leurs corps. La main a abandonné le sein pour se glisser derrière, sur ses reins, plus bas encore, juste au dessus des fesses, comme pour mieux la maîtriser, mieux la coller à lui. Il tente ainsi de vaincre la résistance des deux jambes serrées qui lui interdisent l’entrée du sexe féminin. Il la tire à lui, la fait se cambrer. Il sait ce salaud que de cette manière, le sexe s’avance et s’ouvre au devant de sa bite. Chantal grimace. A nouveau elle remue sa tête pour signifier son refus. Elle le regarde pourtant toujours droit dans les yeux mais son regard dit le contraire. Je panique ! Les larmes sont devenues abondantes, elle se retient d’éclater en sanglots. Les fesses lentement, inexorablement, s’abaissent. Le gland, je le devine décalotté, entre en contact avec les lèvres. Celles-ci ne souhaitent que le recevoir, le laisser pénétrer la vulve qui attend. Les muqueuses rosies de désir prennent la mesure de ce contact. Elles enregistrent à jamais la forme, le doux toucher, la chaleur de cette boule de feu. Le temps suspend son avancée. Moi, comme pétrifié, je mate ce moment assassin.
    
    Une goutte de liquide séminal sourd au bout du gland et vient se mêler aux lymphes de la femelle et ce mélange comme la sève d’un arbre ...