1. Sapide, sapide


    Datte: 28/01/2021, Catégories: fh, inconnu, caférestau, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, Auteur: Igitur, Source: Revebebe

    ... ressentit un frisson lui traverser l’échine, elle allait exploser, tant pis pour la bonne éducation.
    
    — …
    
    Mais l’homme la devança encore :
    
    — Gaston, j’m’appelle Gaston, on va boire un verre au lieu d’attendre avec tous ces cons ?
    
    Foutue éducation qui vous conditionne ! Marie-Cécile se trouva dans l’obligation de se présenter à son tour, avec une pointe de snobisme dans la prononciation elle lâcha du bout des lèvres :
    
    — Marie-Cécile.
    
    Enfin, la main quitta sa fesse, mais le soulagement fut de courte durée, car elle s’empara de son flanc et l’entraîna avec une force et une fermeté qu’elle n’avait encore jamais rencontrées en dehors de la foule en direction d’une petite rue étonnement tranquille pour ce quartier très touristique.
    
    — Non ! eut alors le courage de lancer Marie-Cécile.
    
    Mais l’homme resserra son étreinte en souriant et l’entraîna avec cette force pleine de douceur qui la surprenait et la déstabilisait.
    
    — Où m’emmenez-vous ? interrogea-t-elle calmement.
    
    L’homme ne répondit pas, mais fit entrer Marie-Cécile dans un café si petit qu’elle n’avait même pas remarqué sa présence dans un renfoncement, sur ce trottoir tellement étroit que tous les passants empruntaient l’autre côté de la rue.
    
    L’établissement était hors d’âge, tout y était d’un autre temps, même les affiches publicitaires. Ici l’une vantait le match de catch de l’Ange blanc contre Roger Delaporte, c’était au début des années 1960, là Lisette Malidor, nue sur un fond de plumes ...
    ... vertes, dessinée par Aslan dans les années 1970, invitait encore le chaland au Casino de Paris, et puis derrière le comptoir, discrète, la photo de Sylvia Kristel dans le grand fauteuil en rotin d’Emmanuelle, et des cartes postales de tous les coins du monde, certaines flambant neuves, d’autres racornies et jaunies. Un gros jambon pendait au plafond. C’était une sorte de bougnat jamais rénové sans doute depuis qu’il ne vendait plus de charbon, avec des odeurs mélangées de vin, de charcuterie, de soupe. Le carrelage multicolore du sol était constellé de petits éclats, témoins d’une vie de petites agressions par tout ce qui peut tomber dans un bistrot. Les tables en formica auraient pu faire la fortune d’un antiquaire spécialiste des années 1950 que Marie-Cécile connaissait bien au marché Paul Bert à Saint-Ouen. Dans ce café tout était "dans son jus" comme disent les amateurs.
    
    — Assieds-toi là et n’aie pas peur comme ça, ici c’est un bistrot de première, dit Gaston en lui tapotant l’épaule.
    — Mais je n’ai pas peur, se crut obligée de dire Marie-Cécile, vexée, qui ne comprenait pas ce qu’elle faisait ici.
    
    Gaston disparut un moment puis revint avec une bouteille de vin blanc et une assiette de charcuterie et deux verres.
    
    — Tiens goûte-moi ça !
    
    Marie-Cécile attrapa poliment du bout des doigts la tranche de viande séchée que Gaston lui tendait et, pendant qu’il servait deux grands verres de vin, elle porta la viande à sa bouche avec prudence. Elle goûta du bout des ...
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