1. Ayaka


    Datte: 24/01/2021, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: LVolante, Source: Hds

    ... noir et profond, est un véritable régal. Elle lève les yeux vers moi et m’adresse un sourire. Mais un sourire sans conviction, un sourire qui pense à autre chose… ponctué d’un grand coup de tonnerre.
    
    Effrayée, elle me fait signe de descendre. Elle regrette, désormais, de n’avoir pas rebroussé chemin avec ses deux compagnes. D’un signe, je la tranquillise et je descends de mon perchoir. Le ciel, qui s’assombrit encore laisse toutefois percer un rayon de soleil qui irradie faiblement le chalet. Je le désigne à la jeune-femme pour qu’elle aille y trouver refuge, je m’occupe de son caddy. Mais elle ne bouge pas. D’une main je saisis l’objet, de l’autre sa main. Une toute petite main dans ma grosse paluche. Doucement, je l’entraîne vers la cahute. Elle est ouverte à tous les vents mais nous y serons protégés de la pluie. C’est déjà ça ! J’aide la jeune-femme à grimper la haute marche qui donne accès à l’intérieur. En fait, je la saisis aux hanches et la dépose devant la porte. Elle est légère comme une plume. Contrairement à son sac de clubs qui, lui, pèse des tonnes. Je grimpe à mon tour, la demoiselle grise s’est reculée dans un coin de la bicoque. Elle grelotte. Sans un mot, je me précipite à l’extérieur : dans la bannette de mon véhicule, il y a un pull et mon imper. Je lui tends le pull qu’elle prend sans me regarder, les yeux rivés au sol mais qu’elle enfile de bonne grâce. Dans un anglais pathétique, je lui explique qu’elle n’a rien à craindre de l’orage qui tonne ...
    ... dehors et qu’elle devrait enfiler l’imper pour se protéger du vent qui ne va pas tarder à souffler en bourrasques. Elle le prend et le serre contre elle sans le mettre. Je dois, expliquais-je encore, retourner dehors et vérifier que ses compagnes et mon équipe ont trouvé des refuges. D’un coup de talkie, je m’assure que c’est bien le cas de mes camarades qui me confirment qu’ils sont à l’abri. Je pars donc à la recherche des deux amies de la grisette. Je n’ai pas longtemps à chercher, elles ont été prises en charge par un voisin qui les a installées devant un bol de thé. J’en suis à regretter d’avoir laissé la demoiselle grise dans le chalet. En même temps, à peine avais-je démarré qu’une pluie lourde avait commencé et n’était pas prête de finir. En à peine dix minutes, j’étais trempé jusqu’aux os. Je fais tout de même un grand tour au retour, pour vérifier que personne n’est encore sur le parcours, sans protection. puis j’informe l’organisation de la situation. Reste où tu es me conseille-t-on. N’ayant pas l’intention de jouer les fanfarons, je m’empresse d’obéir.
    
    Le tonnerre gronde de plus en plus fort et la pluie accélère sa cadence, c’était une douche, c’est maintenant une cataracte. Quand j’arrive au chalet, je suis bon à essorer. La jeune femme, pour sa part, est frigorifiée malgré l’imper qu’elle a finalement enfilé. Les trombes d’eau qui percutent le toit et les éclaboussures qui pénètrent par tous les orifices de la cahute, ont eu raison de la chaleur ambiante. Tant ...
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