Ayaka
Datte: 24/01/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: LVolante, Source: Hds
... bien que mal, je réussis à fermer les volets d’une des deux fenêtres et à coincer ceux de l’autre avec un bout de plastique trouvé au fond d’une de mes poches. La pénombre s’aggrave mais au moins, nous ne serons plus inondés que par la porte.
Tant que je me démenais, tout allait bien mais maintenant qu’il n’y a plus rien à faire, le froid m’envahit. Mon pantalon et mon T-shirt me collent comme une seconde peau glaciale. Alors, malgré la présence de grisette, je les retire et les essore. Pas que ça me fasse plaisir d’exposer mon bide gélatineux sous les yeux de la demoiselle mais c’est ça ou attraper la mort. J’utilise mon T-shirt comme une serviette et je me bouchonne vigoureusement. Je sais bien que ça ne va pas suffire et que je suis bon pour la crève de l’année mais c’est toujours mieux que de ne rien faire. Je n’entends pas la demoiselle qui bouge dans mon dos, je ne me rends compte qu’elle s’est approchée que quand elle me prend le T-shirt. D’un geste sur, elle fait vriller le bout de tissu et le projette contre la paroi. « Sécher plus vite » me dit-elle en français. L’eau contenue dans les fibres s’étale désormais sur le bois du mur. Elle le claque ainsi à plusieurs reprises et je me découvre, rêvant que je suis elle et qu’elle est devenue le mur… perdu dans mes pensées, je ne réagis pas quand elle arrive dans mon dos, mon T-shirt roulé en boule entre ses mains menues.
« Faire comme pour cheval ! » dit-elle en se mettant à me bouchonner avec énergie. Mais la ...
... sensation que j’éprouve est plus que désagréable, les replis du tissu coincent ma peau et la pince de la plus détestable façon. Pour ne pas la vexer, je me tortille comme un beau diable mais très vite, n’y tenant plus, je saisis sa main et l’empêche de poursuivre. Mon geste doit être un peu brusque parce que la jeune-femme recule dans un coin pendant que je m’essuie à ma manière. Je suis désormais assez sec pour enfiler mon coupe-vent. L’idée n’est pas top. Le truc me colle à la peau dès que je l’enfile : il est aussi trempé que le reste de mes vêtements. Afin de ne pas rester en caleçon, j’enfile mon pantalon après lui avoir fait subir quelques coups bien sentis contre le mur afin de l’essorer. À défaut d’être au chaud, je suis décent.
La jeune-femme, toujours drapée dans mon imper s’est recroquevillée dans un coin du chalet. Elle fait grise mine. Selon toute vraisemblance, mon comportement l’a contrariée et mon refus de ses attentions, vexée. J’ai beau lui sourire en avançant vers elle, elle ne semble pas prête à me pardonner. Ma main effleure son bras. D’une voix douce je lui explique ma réaction. Elle se détend, un peu et décroise les bras. Ses mains disparaissent aussitôt dans les manches. Elle est noyée dans cet imper qui lui tombe jusqu’aux pieds. Je ne distingue plus que la petite tâche ocre de son visage. Comme si c’était possible, c’est le moment que choisi l’orage pour redoubler d’intensité. Un peu comme dans la chanson de Brassens, la foudre la jette dans mes ...