Ayaka
Datte: 24/01/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: LVolante, Source: Hds
... déco. Décidément, ce n’est pas un bon jour et je regrette de n’être pas casqué. La jeune-femme en gris m’abreuve de courbettes que je comprends comme des excuses, tandis que ses amies, cette fois, rient à gorges déployées. Naturellement, je lui souris. Que puis-je faire d’autre ? Mais je grimpe tout de même dans la voiturette et m’enfuis poursuivre mon inspection.
Je trouve mon équipe affairée sous le bosquet d’arbres du fairway quinze. Ils habillent les cabines à l’arrière de la tente-bar. Ce n’est pas un boulot très compliqué mais il nécessite tout de même une certaine technique : il faut faire solide, agréable à l’œil et facile à démonter. Trois impératifs qu’il n’est pas toujours aisé de combiner. Comme Benoît est présent, je n’ai aucun besoin de m’attarder. Sans dire un mot des trois jeunes-femmes dont j’espère bien croiser de nouveau le chemin, je reprends mon périple vers « le cul du monde ». « Le cul du monde », c’est le point du golf le plus éloigné du club house : Arrivée du dix, départ du onze. Alors que je traverse une route, le ciel se met à gronder et un éclair pourfend les nues au-dessus des montagnes.
Surprise ! La tour du dix est montée. Bien entendu, elle ne l’est pas comme je l’ai demandé mais, j’ai abandonné cette prétention ce matin, il n’y a pas à revenir dessus. Je peux entamer le boisage. À cet effet, j’ai fait stocker, hier, les tasseaux nécessaires dans un petit chalet inutilisé, situé à une cinquantaine de mètres. J’ai passé le début de la ...
... matinée à faire ce qu’implique mon rang dans l’organisation, je peux bien m’accorder un peu de détente en faisant ce que j’aime. Je décide donc de m’atteler à la tâche et, chargeant la botte de tasseaux sur mon épaule, je vaque à mon occupation.
C’est du haut de la tour, alors que je termine de boiser le périmètre supérieur de mon installation, que je vois apparaître, au loin, les trois jolies golfeuses. La petite grise va-t-elle encore me prendre pour cible ? Ce n’est pas impossible, je suis juste dans son axe de visée. De fait, sa balle stoppe sa course au pied de la tour. Je la lui indique en souriant tandis que le tonnerre gronde, la faisant sursauter. Je la regarde s’approcher. Elle est vraiment fascinante, féline, gracieuse. Sa démarche frôle le sol plus qu’elle ne le touche, à l’image d’un pas de danseuse. Elle m’offre un ravissant spectacle. Je l’admire sans vergogne alors que le tonnerre affirme sa présence. Avec de grands gestes, ses compagnes semblent l’exhorter à rebrousser chemin. À ses dénégations, je comprends qu’elle refuse, bien décidée qu’elle est à poursuivre sa partie. Traînant leurs caddies, ses amies s’éloignent en direction du club house. Grisette, pour sa part, rejoue sa balle, encore et encore, en la posant à différents endroits du green. Je fais mine de poursuivre mon ouvrage mais je ne la quitte pas des yeux. Elle est décidément adorable. Ses jambes sont fuselées, ses hanches menues sans être étroites, son torse fin et, son petit visage au regard ...