1. Amandine


    Datte: 20/01/2021, Catégories: fh, jeunes, inconnu, amour, vengeance, noculotte, Oral 69, pénétratio, fsodo, init, coupfoudr, Auteur: Pierre-Renard, Source: Revebebe

    ... air hostile et boudeur.
    
    C’est à ce moment que je reconnais la fille : il s’agit de celle que j’avais fait entrer dans l’immeuble il y a à peine une demi-heure. Elle porte un jean délavé, informe avec des trous et des points d’usure un peu partout sur les jambes, une manière de se distinguer des autres peut-être. Elle est pieds nus dans des spartiates et son T-shirt gris, trop grand pour elle, cache ses formes. Aucun effort pour ses cheveux noirs, mi-longs, très fournis qui auraient besoin d’être disciplinés par un peigne et une brosse après un bon shampoing. Il ne fait aucun doute qu’elle est en révolte contre tout : son entourage, la société et naturellement moi qui l’ai surprise. On sent chez elle une volonté farouche de s’opposer à tout, ses yeux noirs me fusillent, traduisant un front du refus. Son visage allongé est pourtant bien avenant : peau mate, yeux comme des diamants noirs, petit nez, lèvres charnues et bien dessinées, cheveux broussailleux retombant sur ses épaules et cachant les oreilles, un visage bien équilibré mais il lui manque le sourire, son visage fermé n’arrange rien.
    
    Mon problème, maintenant, c’est de la faire parler afin de diminuer la tension, pour elle, pour moi. Je prends le temps avant de continuer ma demande d’explications, de fouiller ses poches qui me semblent bien pleines. Tétanisée elle se laisse faire mais je le fais doucement car je sens qu’elle va craquer, ses yeux s’humidifiant petit à petit, puis des larmes coulent sur ses joues. ...
    ... Je n’ai pas envie d’avoir une crise d’hystérie à canaliser. Elle est volontaire et bravache mais j’ai l’impression qu’elle est près de la rupture ; celle-ci arrive au moment où je récupère dans sa poche de derrière une liasse de billets. Elle éclate en sanglots mais ne dit toujours rien.
    
    — Vous les avez trouvés chez moi ?
    
    Elle opine de la tête mais ses sanglots l’empêchent de parler. En moi-même, je me dis qu’il faudrait que je mette un peu d’ordre dans mes affaires afin de ne pas laisser des liasses de billets n’importe où. Je suis même incapable de dire où elle les a trouvés ; seule chose dont je me souviens, c’est que j’avais retiré la veille une somme de 400 euros à un « DAB ». Vu son état, il m’est difficile de me renseigner auprès d’elle.
    
    Tout en commençant à remettre de l’ordre dans les documents tombés sur le plancher, je réfléchis au problème posé ; que faire, que dire, comment la faire parler ? Je ne suis ni un psychologue ni un thérapeute. Profitant d’un moment d’accalmie de sa part, alors qu’elle renifle toujours (vive le Sopalin fourni gracieusement par moi) et pleure doucement de façon continue, je reviens à la charge.
    
    — Pouvez-vous m’expliquer votre présence ici ?
    
    Silence. Elle commence à m’énerver prodigieusement.
    
    — Je te fais rentrer dans l’immeuble alors que tu n’as rien à y faire ; tu profites d’une porte mal fermée pour pénétrer dans un appartement, le mien ; tu le fouilles ; tu trouves de l’argent, tu le voles. Soit tu m’expliques ce qui ...
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