1. Amandine


    Datte: 20/01/2021, Catégories: fh, jeunes, inconnu, amour, vengeance, noculotte, Oral 69, pénétratio, fsodo, init, coupfoudr, Auteur: Pierre-Renard, Source: Revebebe

    J’avais à cette époque 22 ans et j’habitais un de ces immeubles rappelant plus une cage à lapins qu’une construction sérieuse, vu le nombre d’appartements disposés le long d’une barre de huit étages. Je n’avais pas à me plaindre car mes parents m’aidaient à louer un deux-pièces (53 m², pas mal !) au deuxième étage donnant sur une cour intérieure et non sur la rue. Comme tout immeuble de ville, la porte d’entrée donnant sur le hall de l’escalier (type : salle des pas perdus) était en verre et commandée par un digicode. Depuis, on aurait fait mieux car on aurait fait une deuxième barrière « digicodée » au niveau des ascenseurs.
    
    C’est ce que j’appelais le « bocal », lieu où l’on croisait les habitants de l’immeuble sans les voir, lieux de rencontre autour des boîtes aux lettres. J’étais en thèse ; je synthétisais des molécules qui devaient être biologiquement actives (si possible) à partir d’éléments simples. J’étais ce que l’on appelle un chimiste.
    
    Ce que je vais vous raconter a commencé un vendredi de juillet vers 16/17 heures :
    
    Je suis rentré tôt car je viens de passer plus de neuf heures au labo pour le lancement d’une synthèse qui va m’occuper un bon mois, si ce n’est plusieurs.
    
    En rentrant, je me mets à ranger des papiers sur ce qui me sert de bureau ; on peut se demander d’ailleurs si la fonction de ce meuble (une planche sur deux tréteaux) n’est pas, plutôt, un moyen de rassembler en un lieu précis, sous forme d’une pyramide, tous les papiers qui ont un ...
    ... quelconque intérêt pour moi. Voilà pas que je tombe sur la quittance du loyer dû pour le mois de mai et sur le rappel comminatoire daté du mois de juin venant du « gestionnaire de biens » ; je dois dire que, dès réception de cet avis, j’avais prévenu mon gestionnaire que j’allais faire le nécessaire mais je n’ai encore rien fait.
    
    Donc, me voilà à faire un chèque, le mettre sous enveloppe avec deux mots d’excuse très hypocrites : je n’étais pas en France en juin mais dans un laboratoire allemand pour apprendre une nouvelle technique ; ils n’allaient pas demander un certificat de présence à l’étranger ! Vu l’heure assez tardive et l’habitude des postiers à faire les levées vers 17 h, je sors en trombe de mon «sweet home » pour courir à la poste à cinq cents mètres de mon immeuble.
    
    Je ne prends pas l’ascenseur (il faut toujours l’attendre), je dévale les escaliers, manière comme une autre de montrer que je n’étais pas complètement paralysé et j’atterris dans le « bocal » au rez-de-chaussée. Je le traverse et, au moment, où j’ouvre la porte vitrée je vois une fille penchée sur le tableau listant les patronymes des habitants avec les touches pour les appeler par interphone ; comme toujours, les étiquettes (malgré la haute tenue de l’immeuble) avaient subi l’épreuve du temps et pour certaines, des vicissitudes les laissent presque illisibles.
    
    Sans réfléchir et, sûrement, par une certaine galanterie (cela existe toujours, surtout quand cela ne coûte aucun effort), je retiens la ...
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