1. Amours maudites


    Datte: 17/01/2021, Catégories: f, h, fh, ff, ffh, extracon, fsoumise, fdomine, soubrette, jalousie, massage, Oral pénétratio, initff, fsoumisaf, Auteur: Charlie67, Source: Revebebe

    Bette avait froid en ce petit matin, elle tira sur elle les pans du pardessus que Joseph venait de déposer sur ses épaules pour tenter d’en couvrir sa poitrine.
    
    — Tu veux un café ? lui demanda-t-il.
    — Oui, merci, Joseph.
    
    Il remplit une tasse à la cafetière en fer blanc qui n’arrêtait pas de fumer sur le coin du poêle à bois. Le breuvage, ersatz de café maintes fois rallongé, était clairet et amer, mais chaud ! Brûlant même, il lui faisait du bien. Il la revigorait.
    
    — Bette, ne crois-tu pas qu’il faudrait prévenir la gendarmerie ?
    — Si, Joseph, préviens-les, lui répondit-elle.
    
    Elle regarda le vieil homme enfiler son manteau, ouvrir la porte et s’enfoncer dans l’aube naissante.
    
    Dans sa poche, sa main serra les objets protégés par le fin mouchoir.
    
    Elle pensait à eux, ses amours.
    
    Ses amours pour toujours.
    
    **********
    
    Quelques années plus tôt
    
    Élisabeth Mercier, dite Bette, simple et fruste fille de la campagne, était entrée au service du château très jeune. À une époque où le Baron Périer, fils et lui-même capitaine d’industrie menait grand train. C’était une époque où la France cherchait à s’étourdir. Une époque qui suivait la Grande Guerre, la « der des ders » disait-on. On cherchait surtout à oublier toutes les horreurs passées. Ces millions de morts, cette quantité de mutilés ou de gazés.
    
    Le père du Baron Périer avait été anobli, comme Haussmann ou Bussière sous le Second Empire. Maître des forges affairiste, il amassa beaucoup d’argent dans ...
    ... la production de rails pour le tout nouveau chemin de fer. L’époque permettait tout. Seul le résultat comptait : la fortune. Une fortune difficile à évaluer selon l’aune actuelle.
    
    Celle-ci, certes fortement amputée pendant la guerre, n’en dégageait pas moins des revenus considérables. Fêtes et folies se succédaient pour agrémenter la vie au château. Ce que Bette regardait de loin.
    
    Elle fut embauchée comme souillon, s’occupait de récurer les sols et de laver la vaisselle. Gare s’il y avait un reste de saleté, la badine cinglait ! Il faut dire que l’époque était à la pléthore de personnel. Du maître d’hôtel au valet, la domesticité ne comptait pas moins d’une quarantaine d’employés. Bien évidemment, personne ne remarquait Bette et, tout naturellement, un palefrenier puant le crottin prit sa virginité sur un grabat sordide.
    
    Germaine, une des cuisinières et épouse de Joseph, le jardinier, se prit d’affection pour cette fille et lui expliqua tous les risques engendrés par la fréquentation des hommes. Être grosse l’exposait au renvoi sous l’opprobre général. Cela menait bien des filles à la misère et à la prostitution.
    
    Le baron la remarqua bien une fois. Il n’en fit pas grand cas, mais la troussa tout de même sur la table de l’office. Bette se laissait faire, ces choses lui étaient indifférentes. Elle attendait que l’homme qui la prenait se vide en elle et ensuite, allait tout de suite se laver comme lui avait appris Germaine. Pour le moment, elle avait de la chance et ...
«1234...20»