1. JOURNAL DE MA VIE AMOUREUSE (Histoire fictive) - CHAPITRE 3 : Passé


    Datte: 02/01/2021, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Cramache, Source: Hds

    ... chauffé, et on me donne un chocolat chaud infect. Une dame entre et chuchote quelque chose à l’oreille des deux gendarmes. Ils sortent et ferment la porte derrière eux. La femme s’assoit près de moi, elle est jolie, les cheveux bruns bouclés, un visage avenant. Son regard surtout me marque, plein d’attention et une volonté de ne pas me faire de mal. J’avale mon chocolat en grimaçant, et je pose le gobelet vide sur le bureau. La dame m’observe et se décide enfin à parler :
    
    -Loïc, dit-elle de sa voix douce, je m’appelle Catherine Roustin, je suis assistante sociale. Tu sais ce que c’est ?
    
    -Vous vous occupez des familles en difficulté, vous les sortez de la mouise.
    
    -C’est un peu ça, oui. J’aide aussi les enfants comme toi, c’est une partie de mon travail qui n’est pas très agréable. Voilà, tes parents ont eu un accident, et ils sont morts.
    
    Ces mots, je refuse de les entendre. Pourtant, ils m’atteignent, et je ne les comprends pas. Catherine se lance dans une explication où les mots « accident » et « mort » reviennent souvent. Je fais tout pour ne pas écouter, car ce serait rendre réel cet accident. Le déni est plus facile à vivre. Mes parents ne sont pas morts, ils sont derrière cette porte, c’est une blague. Je me lève, et j’essaye de partir. Catherine me retient et me force à me rassoir. Elle continue ses explications, et je refuse toujours d’écouter. Elle sent ma réticence et se montre patiente. Elle recommence à parler et je hurle pour couvrir sa voix. Je ...
    ... deviens hystérique, je nie la réalité.
    
    Alors, elle me serre dans ses bras, et j’éclate en sanglot. La réalité me rattrape, mes parents sont morts. Jamais ils ne m’auraient fait cette blague en m’entendant hurler ainsi. Elle me berce et je me calme un peu. Je suis à l’écoute maintenant. Elle m’annonce que je dois aller vivre dans un foyer, et qu’elle va me conduire là-bas après avoir pris quelques affaires chez moi. Je décide d’obéir et lorsque la porte s’ouvre, je me réveille en hurlant. Mes joues sont baignées de larmes mêlées à ma sueur. On sonne à ma porte. Je regarde l’heure, il est vingt heures. J’enfile un boxer et j’ouvre la porte :
    
    -Salut, dit Sylvain en rougissant. Je te réveille ?
    
    -Oui, je me suis endormi après ma douche. Entre, je vais m’habiller.
    
    -Ça ne me gêne pas si tu restes comme ça.
    
    -Tu m’étonnes, rigolé-je. Tu veux aussi toucher ?
    
    -Pourquoi pas ?, répond-t-il en tendant la main. Tu en as envie ?
    
    -Minute, jeune homme, l’arrêté-je. Qu’est-ce qu’on a dit ?
    
    -On y va doucement, pardon.
    
    Je relâche sa main et je me tourne. Il en profite pour tâter mes fesses. Je le laisse faire, ça ne mange pas de pain. Il me suit dans ma chambre et s’assoit sur le lit défait. Aussitôt, des images de lui nu défilent dans mon esprit. Je le désire ce garçon, et il fait son possible pour m’exciter. Ce soir, il porte son débardeur et un bermuda avec des tongues. Sa peau bronzée luit d’un léger filet de sueur, la totale pour me chauffer. J’avale ma salive avec ...