1. Mon Ange a un sexe...


    Datte: 29/12/2020, Catégories: fh, fplusag, jeunes, couleurs, profélève, bain, douche, cérébral, 69, confession, inithf, Auteur: Elodie S, Source: Revebebe

    ... de la crème sur mes bonnets. Lorsque nos regards se croisent, il s’arrête, sans même ôter ses mains. Regard inoubliable, au plus profond de moi, regard d’un homme normal qui n’a plus de blessures, qui dure plus que de raison. Je lui murmure :
    
    — Sois sage : il y a trop de monde ici.
    
    J’avale ma langue, car je me rends compte immédiatement que mon propos a pu sonner pour lui comme une promesse implicite. Et s’il me demandait de fuir tout ce monde pour continuer en toute intimité ? Il se recule un peu et s’attaque à mes jambes. Ses massages deviennent fermes comme ceux d’un kiné, me malaxant les chairs avec autorité. Je ne peux plus voir son visage, caché par la frange de ses cheveux qui oscille au gré de ses mouvements. Lorsqu’il dépasse mes genoux, son rythme se ralentit, son toucher est plus doux. Et je le sens monter, lentement, inexorablement, vers la fourche de mes cuisses. Quand vais-je l’arrêter ? Je sens dans mon bas-ventre ces fourmis délicieuses annonciatrices d’un Éden qui s’approche ; mais, en bougeant un pied, je heurte un barreau de chair dure. Je ressens comme une soudaine décharge électrique et réalise brutalement que mon masseur est un homme, de chair lui aussi. Il a senti que je l’ai senti… Il cesse son mouvement ; je me relève d’un coup. Un éclair de tristesse traverse ses yeux limpides. Je lui dis :
    
    — Bon, on va s’arrêter là pour aujourd’hui ! Je crois que… euh… un peu d’eau fraîche te ferait du bien !
    
    Je me mords les lèvres : nouvelle ambiguïté ...
    ... ! Que se passera-t-il demain ? Il repart à l’eau, masquant discrètement son désir de moi d’une main sur son ventre. À son retour, je lui explique que je dois partir car je rejoins ma famille pour les deux jours suivants. Il s’étonne que je parte tout juste enduite de crème solaire, ce qui lui semble illogique. Nous rangeons nos affaires, traversons toute la plage jusqu’à nos véhicules. Au moment où je vais monter dans ma voiture, il s’approche de moi, pose sa main sur mon épaule et un baiser à la commissure de mes lèvres. La gorge sèche, sans un mot, je démarre. Dans mon rétroviseur, je le vois enfourcher son scooter.
    
    —ooOoo—
    
    La semaine s’écoule, le retour de Stéphane se rapproche. Mes nuits restent vides, peuplées de son absence et des brûlants souvenirs laissés sur ma peau par les mains de Valentin. Le vendredi, j’appréhende un peu son attitude envers moi. En plus, c’est mon dernier cours avec lui.
    
    Lorsque je rentre dans la classe, je sens immédiatement son regard qui m’enrobe. Durant tout le cours, il me mange des yeux à m’en mettre mal à l’aise. Auparavant, il gardait les yeux baissés en permanence. Je fuis ses grands yeux verts et sa proximité. J’appelle Cervantès à la rescousse, mais il trouve un bien faible écho auprès de mes élèves. Lorsque la cloche retentit, mon bel ange traîne jusqu’au départ de ses camarades. Il s’approche de mon bureau d’un pas résolu.
    
    — Élodie, c’est notre dernier jour !
    — Tu voudrais me revoir ?
    — Oh oui, et t’enduire à nouveau de ...
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